Rejets de C02 : BMW, Mercedes, Audi, gros tricheurs ?

Les constructeurs allemands seraient-ils de gros tricheurs sur les rejets de CO2 ? Le  fossé se creuse entre les rejets théoriques de CO2 affichés par les constructeurs automobiles et... la réalité, selon une étude publiée ce mardi par le Conseil international pour un transport propre (ICCT). L\'ICCT note en moyenne un décalage de 25% en Europe. Il y a dix ans, l\'écart entre rejets affichés et rejets réellement observés n\'était que de 10%. D\'après l\'étude, les plus fortes divergences sont constatées sur... les marques allemandes! Les experts de l\'ICCT notent carrément ainsi un décalage de 30% entre les rejets homologués par BMW et les émissions observées par les voitures du bavarois dans la réalité. Chez Audi, filiale du groupe Volkswagen, la distorsion atteint 28%, chez Mercedes 26%... Aïe. Les plus honnêtes, d\'après l\'étude, sont les marques françaises Renault, Peugeot et Citroën (différentiel de 16%), ainsi que le japonais Toyota (15% environ). Des consommations très supérieures\"Cela signifie que la consommation véritable de carburant pour un conducteur moyen est globalement supérieure de 25% aux performances affichées sur les prospectus de vente\", souligne Peter Mock, directeur général d\'ICCT Europe. La consommation et les rejets de gaz à effets de serre sont en effet étroitement corrélés. L\'étude s\'appuie sur des données recueillies sur près d\'un demi-million de voitures en Europe.Amélioration fictive des résultatsLa consommation d\'une voiture dépendant en partie du style de conduite, il y aura toujours un décalage entre chiffres homologués et réels. C\'est  particulièrement flagrant sur des modèles à hautes performances comme les \"belles\" allemandes.  Ceci dit, des études récentes ont montré que les constructeurs étaient passés maîtres dans l\'art d\'améliorer leurs résultats en utilisant notamment des pneumatiques particuliers. En février, des recherches diligentées par la Commission européenne estimaient que l\'environnement spécial de ces tests pouvait expliquer jusqu\'à un tiers de la baisse des rejets affichés par les constructeurs entre 2002 et 2010. Les émissions moyennes de CO2 étaient de 167,2 grammes par kilomètre en 2002 et 140,4 grammes en 2010, soit une baisse moyenne totale des émissions de CO2 de 26,8 grammes. Cycles d\'homologation théoriquesL\'industrie automobile reconnaît la nécessité de modifier les procédures d\'homologation, que d\'ailleurs ils n\'ont pas fixées eux-mêmes. Celle-ci, reposant sur des cycles théoriques, sont effectivement très éloignées des conditions réelles d\'utilisation...  Ce sont, toutefois, elles qui conditionnent le système de bonus-malus en France! Mais, les constructeurs ne souhaitent pas changer les régles du jeu avant 2020. Car un changement d\'homologation en cours de route rendrait encore plus difficile l\'objectif de Bruxelles de parvenir à des rejets pour les voitures particulièresde  95 grammes au kilomètre en moyenne en 2020. 
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.