LBO ? : les États-Unis à l'origine du rebond

L'industrie du capital-investissement va mieux. Après une année 2009 catastrophique, les fonds de LBO et autres spécialistes du capital-risque ont retrouvé quelques couleurs, avec un niveau d'activité semblable à celui du début des années 2000. La valeur des opérations conclues au premier semestre a plus que doublé par rapport à l'année dernière, à 71,6 milliards de dollars (58 milliards d'euros), d'après les données préliminaires de Thomson Reuters.La locomotive de cette reprise?? Les États-Unis. À lui seul, le marché américain a absorbé la moitié de l'activité mondiale sur les six premiers mois de l'année (35,7 milliards de dollars). Mieux, entre avril et juin, il a signé son meilleur trimestre depuis le printemps 2008. L'Europe, elle, est à la traîne, avec seulement 21,3 milliards de dollars d'opérations. Elle est même la seule région de la planète à enregistrer un fléchissement de son activité entre le premier et le deuxième trimestre. La zone Asie-Pacifique (hors Japon), bien qu'en retrait avec 9,8 milliards de dollars de transactions, profite toutefois d'une croissance soutenue depuis le mois de janvier. La plus grosse opération du premier semestre a eu lieu aux États-Unis, avec le rachat annoncé de la chaîne d'hôtels Extended Stay par Blackstone, Centerbridge et Paulson & Co pour 3,92 milliards de dollars.En France, le redécollage a également eu lieu. Plusieurs grandes transactions de LBO ont été conclues ces derniers mois. Cinven a mis la main sur la société de diagnostic médical Sebia (pour 800 millions d'euros), BC Partners sur le fabricant de produits d'entretien Spotless (600 millions), PAI Partners sur Laboratoire Cerba (500 millions) et Axa Private Equity sur Go Voyages (400 millions). Et d'autres « deals » devraient suivre dans l'Hexagone d'ici la fin de l'année, avec la mise en vente de B&B, Picard, Quick ou encore de l'opérateur de cliniques Médi-Partenaires. Bien entendu, la réouverture du marché de la dette a favorisé ce redémarrage. Toutefois, les banques ont durci leurs conditions?: le crédit est plus cher et moins abondant qu'avant la crise.Alexandre Madde
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