L'énergie, tête de liste des « valeurs Merkel »

Angela Merkel n'a pas seulement reçu hier les félicitations de Nicolas Sarkozy et de Barack Obama. La Bourse de Francfort a, elle aussi, applaudi la réélection de la chancelière allemande, lors des législatives, aux côtés des libéraux du FDP. Dans l'après-midi, le DAX, l'indice vedette de la place de Francfort, grimpait de 2,07 %, devançant le CAC 40 (+ 1,73 %) et le FTSE 100 londonien (+ 1,26 %).Aux premières loges : le secteur des services aux collectivités. Le titre du groupe d'énergie E.ON a gagné jusqu'à 4 % en séance, le cours de RWE s'est octroyé 3,7 % au plus fort de la journée, et l'action EnBW a bondi de 13 %. Les investisseurs ont à présent bon espoir qu'Angela Merkel abroge la loi prévoyant la fermeture de 17 centrales nucléaires d'ici à 2021. La chancelière en était jusqu'alors empêchée par les sociaux-démocrates, avec lesquels elle a été contrainte de gouverner au cours des quatre dernières années. Or, selon les analystes d'Oppenheim Research, une prolongation de quinze ans de la durée de vie des centrales nucléaires de RWE et d'E.ON vaudrait à la première de voir son objectif de cours rehaussé de 9 euros, et celui de la seconde serait relevé de 4 euros. Rien que cela ! Les nouvelles technologies de l'information et de la communication pourraient, elles aussi, profiter de la victoire d'Angela Merkel. D'ailleurs, le président de la fédération allemande des hautes technologies, August-Wilhelm Scheer, a plaidé dès hier en faveur de la création d'un ministère de l'Innovation. En revanche, le secteur des énergies renouvelables a fraîchement accueilli la victoire d'Angela Merkel et du FDP. recul de l'énergie solaireLes cours des producteurs d'énergie solaire Q-Cells et Solarworld ont perdu plus de 3 %, en séance, les investisseurs redoutant que les libéraux du FDP réclament une baisse des subventions allouées à ce secteur. Les groupes de BTP pourraient eux aussi pâtir du résultat des élections, selon la banque UBS, les grands projets d'infrastructures étant plutôt le fait du parti de centre gauche.Mais, dans l'ensemble, les milieux d'affaires allemands sont satisfaits de l'arrivée au pouvoir d'une coalition de droite, favorable à une plus grande déréglementation du marché du travail et à un allégement de la fiscalité des sociétés. De fait, d'après UBS, qui a passé en revue tous les scrutins depuis 1949, la Bourse tend à monter lorsque la droite l'emporte aux élections, et à baisser en cas de victoire de la gauche.
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