La Provence à l'heure de Hong Kong

L'Occitane, et ses 1.300 boutiques parfumées, représentera dignement la France. Elle sera bientôt cotée à Hong Kong entre la plus grande banque du monde, la chinoise ICBC (245 milliards de dollars de capitalisation boursière) et le leader mondial de l'aluminium, le russe Rusal (15 milliards de chiffre d'affaires en 2008). L'arrivée de cette première « frenchy » et de ses crèmes à la lavande sur la troisième place financière asiatique illustre à merveille l'eldorado que représente l'enrichissement de ce continent très peuplé pour les groupes occidentaux. L'espoir d'un taux de croissance à deux chiffres des ventes a poussé l'an dernier LVMH à ouvrir une boutique Vuitton à Oulan-Bator (en Mongolie, mais oui !) et fait espérer à l'Occitane d'en ouvrir une quarantaine en Chine dans un proche avenir. Mais cette cotation du bout du monde illustre aussi l'attrait de Hong Kong, qui n'est pas classé par hasard depuis seize ans comme l'économie la plus libérale au monde par la « Heritage Foundation » de Washington. En deux clics et un rendez-vous, les groupes étrangers y créent une filiale. Pour s'y faire coter, c'est moins simple. Les entreprises doivent montrer patte blanche, ce qui a contraint Oleg Deripaska à faire la lumière sur l'endettement de Rusal. Ce gage de bonne gouvernance crédibilise l'offensive de Hong Kong pour attirer sur son marché les géants des minerais et métaux, les poids lourds de la finance - l'assureur britannique Prudential est attendu - et les producteurs de crème à la lavande. Non content d'être la base avancée de la Chine continentale sur les marchés mondiaux, l'ex-joyau de l'Empire britannique se veut la City du XXIe. [email protected] Motte
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