Des groupes assis sur de confortables matelas

Les caisses sont pleines... Les 1.000 premiers groupes cotés dans le monde disposent d'une trésorerie de 2.086 milliards de dollars soit, à quelques milliards près, l'équivalent du PIB de la France ou du Brésil, respectivement huitième et neuvième mondiaux.Un trésor de guerre considérable constitué sur les cendres encore fumantes de la crise financière. Face à un brusque ralentissement de la conjoncture économique mondiale en 2009 et à une demande en berne, les grands groupes ont réalisé des réductions drastiques de leurs coûts et de leurs besoins en fonds de roulement. Parallèlement, l'urgence à réduire leur dette leur a permis de remettre à niveau leur trésorerie. Mais malgré cela, les liquidités acquises n'ont pas encore été réinvesties. Le manque de visibilité sur la sortie de crise n'a en effet pas permis aux entreprises de lancer des projets ambitieux, les incitant à ne pas piocher dans les caisses.Selon les chiffres de « La Tribune », les vingt plus grandes entreprises françaises hors valeurs bancaires ont, à la mi-2010, un niveau de trésorerie cumulé de 78,6 milliards d'euros. Un sacré pactole qui pose la question de sa future utilisation.Première piste, les fusions-acquisitions, « le retour des grandes opérations n'a rien d'étonnant compte tenu des liquidités dont disposent certains groupes à la sortie de la crise », explique Isabelle MacElhone, coresponsable du département corporate chez Hogan Lovells. Il est vrai qu'en ces temps de vaches maigres économiques, les grands groupes mondiaux se tournent vers la génération de croissance externe.valeurs défensivesAutre solution : augmenter la rémunération des actionnaires ? via le dividende ? après les avoir fortement sollicités l'an dernier via de nombreuses augmentations de capital. Les valeurs défensives (télécommunications, santé, services aux collectivités...), offrant traditionnellement de généreux dividendes et affichant aujourd'hui des rendements de 5 % à 6 % (sur la base des versements attendus en 2011), pourraient ainsi retrouver grâce aux yeux des investisseurs, vu la faiblesse actuelle des taux qui devraient perdurer l'an prochain. Mathias Thépot
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