Les craintes sur la stabilité du secteur bancaire européen persistent

« Les risques pesant sur la stabilité du secteur bancaire demeurent. » La phrase, issue d'un rapport publié par la Banque centrale européenne (BCE), a fait souffler, mercredi, un vent d'inquiétude sur les marchés financiers. Et a, de nouveau, soulevé une question désormais récurrente : les banques sont-elles sorties d'affaire ? Le succès des tests de résistance et l'assouplissement des règles de Bâle 3, l'été dernier, avaient provoqué un regain d'optimisme. Rapidement tempéré, toutefois, par la faiblesse des perspectives de croissance dans l'Union européenne et les doutes persistants autour de la dette souveraine. « Les interrogations sur les fondamentaux des économies pèsent directement sur les banques », appuie un analyste. La BCE souligne elle-même « l'interdépendance croissante entre [...] les performances et la résistance du secteur bancaire et les performances macro-économiques ». Et met l'accent sur « le risque de crédit lié aux ménages », nourri par le chômage élevé sur le Vieux Continent. Cela « mène à une détérioration de la capacité des ménages à honorer leurs dettes et, par conséquent, à une hausse des créances douteuses ». Et de rappeler que cette situation pourrait durer « plus longtemps qu'attendu ». défis importantsAutre sujet de préoccupation pour l'institution, la dépendance élevée des banques à l'égard de la BCE pour leur refinancement. « Les conditions ont commencé à s'améliorer en juillet. Toutefois, elles sont loin d'être revenues à la normale, et les défis restent importants pour certains établissements », juge-t-elle. En dressant ce tableau plutôt sombre, la BCE détonnait, mercredi, avec l'unanime optimisme dont ont fait preuve les grandes banques mondiales à l'occasion d'une conférence organisée le même jour, à Londres. Barclays, BNP Paribas, Credit Suisse et Société Généralecute; Générale ont toutes vanté leur capacité à s'adapter à Bâle 3 sans difficulté. Toutefois, c'est la BCE qui, semble-t-il, a donné le ton en Bourse. L'indice bancaire européen a en effet clôturé en baisse de 1,68 %, mercredi. En France, Société Généralecute; Générale (?3,40%), BNP Paribas (?2,35%) comme Crédit Agricolegricole (?1,70%) ont également cédé du terrain. Alexandre Madde
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