Dubaï se lance à nouveau sur le marché de la dette et lève 1,25 milliard de dollars

Dubaï, le retour?? Un an à peine après son naufrage financier, l'émirat a fait, mercredi, sa réapparition en fanfare sur les marchés internationaux de dette. Dubaï est en effet parvenu à lever 1,25 milliard de dollars à l'issue d'une première émission obligataire depuis le mois d'octobre dernier souscrite quatre fois. L'opération qui s'est tenue sous la houlette des banques HSBC, Deutsche Bank et Standard Chartered, a été réalisée en deux tranches?: l'une de 500 millions sur 5 ans à un taux de 6,7 %, l'autre de 750 millions à 10 ans à 7,75 %. Vécue comme un « test », cette émission était très attendue. Elle intervient alors que Dubaï rêve de regagner un peu de crédibilité auprès des investisseurs. Elle n'aurait d'ailleurs pas été permise sans l'accord obtenu en début de mois par le conglomérat public Dubaï World et la quasi totalité de ses créanciers pour restructurer environ 24,9 milliards de dettes. « Du point de vue de l'émission c'est un gros succès, résume un courtier, même si, convient-il, l'émirat n'a, à ses yeux, pris qu'un risque contrôlé compte tenu du faible montant de l'émission ». En outre, « les niveaux de signature qui nous ont été présentés sont de très mauvaise qualité. À ces niveaux de taux, le papier est parti facilement... ». Investisseurs plus confiantsIl n'empêche, le succès de la souscription a également conquis les investisseurs sur les marchés d'actions. L'indice de Dubaï, jusqu'alors très anémié, s'est apprécié de 1,1 % mercredi, portant ainsi son gain à 15 % sur un mois. « Cette nouvelle redonne un peu confiance aux investisseurs », résume Julian Bruce chez EFG-Hermes. « Ce qui ne peut sans doute pas faire de mal à l'heure où le marché retrouve, de surcroît, un peu d'animation », ajoute un de ces confrères. Mercredi, le secteur des télécoms était également en effervescence, alors qu'Etisalat, le géant émirati, a lancé une offre d'achat sur le koweitien Zain. À plus long terme, il faudra cependant plus de gestes positifs et de transparence pour que Dubaï retrouve l'estime de la communauté financière. « Nous continuons malgré tout d'avoir des doutes sur le fait que la crise et ses ramifications appartiennent au passé même si certains comme Dubai Holding sont en train d'être restructurés », confie un gérant suisse, « Nous avons récemment rencontré les autorités d' Abou Dhabi et celles-ci nous ont confirmé qu'elles allaient se montrer de plus en plus dures et restrictives quant à leurs prêts accordés à Duba. L'émirat n'est plus noté par les agences de crédit. Sa dette publique est évaluée à 109 milliards de dollars dont 12 milliards pour le conglomérat Dubaï Holding. Marjorie Bertouille
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