Le patron de Générale de Santé limogé par ses actionnaires italiens

Il y avait bien de l'eau dans le gaz chez Générale de Santé;rale de Santé. Le gestionnaire d'hôpitaux et cliniques privés, qui pâtit depuis plusieurs années d'une réputation sulfureuse en matière de management, se sépare de son président du directoire, Frédéric Rostand, pour « divergences stratégiques », a annoncé la société. C'est Ferruccio Luppi, nommé en mai numéro trois du directoire, qui succède à Frédéric Rostand avec effet immédiat. Filippo Monteleone demeure directeur général. En poste depuis 2007, le patron du numéro un français de ce secteur (avec 2 milliards d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier), avait pourtant été reconduit le 31 mai pour trois ans, « à l'unanimité » du Conseil de surveillance. Les principaux actionnaires italiens (le Docteur Ligresti, la famille De Agostini et Mediobanca) avaient alors réaffirmé le pacte qui les lie jusqu'en 2015. À eux trois, ils détiennent 83 % du tour de table, le solde étant coté à la Bourse de Paris. Cessions évoquéesLe nouveau président a fait toute sa carrière dans le groupe Agnelli, au sein de la holding Worms, et plus récemment comme directeur financier chez Fiat. Au printemps, son rôle devait se limiter à « contribuer à la réflexion stratégique du groupe ». « Le Dr Ligresti et la famille De Agostini ne s'entendaient pas. Ils se réconcilient sur le dos du président sortant », avance un proche du dossier. Quelles seront les conséquences stratégiques pour le groupe, qui emploie 27.000 salariés dans l'hexagone ? « Les actionnaires vont probablement chercher à extraire davantage de valeur. On évoque de nouvelles restructurations et des cessions d'actifs », assure-t-on en interne. La Générale de Santé;rale de Santé a une histoire chaotique : convoitée par le fonds Amber, elle avait été reprise en main par le Dr Ligresti et ses partenaires en 2007. Depuis l'an dernier, le groupe, recentré sur la France au prix de cessions d'activités non rentables, semblait tiré d'affaire. A fin septembre, l'excédent brut d'exploitation a crû de 0,8 %, à 167,5 millions d'euros. Aujourd'hui, tout semble à refaire. A. T.
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