La responsabilité des entreprises en matière de droits humai...

La responsabilité des entreprises en matière de droits humains est maintenant admise, d'autant qu'avec la mondialisation le périmètre d'influence s'est élargi à des zones où les carences réglementaires, la corruption, sont sources de risques majeurs. Des risques pour l'image, pour la confiance des clients, des salariés et des actionnaires. Le remède ne peut se limiter à des rapports sur papier glacé qui vantent dispensaires ou bourses d'études financées par l'entreprise. Il est dans le respect de l'éthique, dans l'analyse de l'impact social et environnemental de l'activité pour mieux anticiper. Quel est l'impact des déchets sur la santé ? Quelles sont les conditions de travail, de sécurité ? Les sous-traitants font-ils appel à du travail forcé ? Emploient-ils des enfants ? Les droits des populations indigènes sont-ils respectés ? Diriger, ce n'est pas choisir l'agence de communication qui permet de gérer au mieux lorsque le scandale éclate. Diriger, c'est respecter, en toutes circonstances, les cadres réglementaires dans les pays qui accueillent le siège social et les filiales de l'entreprise, ses sous-traitants. C'est contribuer à les développer dans les pays où le niveau d'exigence est en deçà de ceux que nous accepterions pour nous-mêmes. Diriger c'est être responsable, refuser de détourner le regard.Geneviève Garrigos (Promotion 2002)Présidente d'Amnesty International France
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