Peu d'éditeurs français ont répondu à Apple

L'iPad enfin là, les éditeurs français ne sont pas nombreux à avoir signé un accord avec Apple pour vendre leurs livres sur l'iBookstore. Comme nous l'annoncions (voir « La Tribune » du 25 mai), le n°1 français et n°2 mondial Hachette Livre qui connaît bien Apple pour avoir déjà signé le même accord aux états-Unis, a répondu présent. Plus inattendue est la présence d'Albin Michel, onzième éditeur français, et les éditions Eyrolles. En revanche, le numéro 2 français Editis ainsi que des maisons comme Gallimard ou Flammarion brillent par leur absence. Aux états-Unis, Apple avait pourtant convaincu les cinq plus importants éditeurs d'être présents dès le lancement de l'iPad... Les éditeurs français ne mesurent-ils pas l'importance de l'arrivée du numérique et du coup, sont-ils frileux ? Ou tout simplement pas prêts. D'autres laissent entendre que ces éditeurs auraient tout simplement refusé de donner leurs fichiers à Apple préférant vendre le livre numérique sur des sites comme 1001.libraires.com, qui sera opérationnel à la rentrée, ou celui de la Fnac. une magnifique opportunité « Il ne faut pas regarder le livre numérique comme un épouvantail, c'est le sens de l'histoire », estime Francis Esménard, président d'Albin Michel. Sans compter, ajoute-t-il, que « l'iPad, c'est une magnifique opportunité d'augmenter le nombre de lecteurs en France, et ce sans porter ombrage au support papier ». On peut trouver d'ores et déjà plus de 200 titres de chez Albin Michel sur l'iPad dont une trentaine de best-sellers comme le dernier Katherine Pancol. Hachette annonce pour sa part « des milliers de titres des maisons d'édition du groupe (Grasset, Fayard, Stock, JC Lattès, Calmann-Lévy, etc.) sur l'iPad. Ces trois éditeurs ont accepté de signer avec Apple car contrairement à Amazon ou Google, la firme à la pomme leur laisse la maîtrise du prix. Les nouveautés sont vendues sur l'iBookstore de 20 % à 25 % moins cher que dans leur version papier. Reste désormais à savoir si le succès de l'iPad sera au rendez vous. Les ventes de Noël pourraient être déterminantes. « En 2010, le livre numérique pèsera encore moins de 1 % de nos ventes », estime Arnaud Nourry qui pense que « 2011 devrait être la vraie année de l'émergence du livre numérique. » Sandrine Bajo
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