Trois collectifs d'adhérents dénoncent les insuffisances de l'Afer

Ils ont déposé des résolutions en prévision de l'assemblée générale du 29 juin.
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Les collectifs d'adhérents de l'Afer remontent au créneau. Ils avaient jusqu'à fin avril avant l'assemblée générale du 29 juin de l'association pour soumettre leurs résolutions. L'Afer, qui distribue un contrat d'assurance-vie et de dépendance couverts par la compagnie Aviva, compte plus de 730.000 adhérents et gère 45,9 milliards d'euros d'encours.

« Nous ne nous faisons aucune illusion sur l'issue du vote des résolutions, mais nous continuons à en présenter », affirme François Nocaudie, fondateur de SOS Principes Afer, qui rassemble plus de 1.000 sympathisants et forme l'une des trois forces d'opposition à la gouvernance de l'association et à son président Gérard Bekerman. Ce dernier invite, dans la dernière lettre de l'Afer aux adhérents, à voter contre les résolutions des trois collectifs. Ces derniers dénoncent le manque d'indépendance du conseil d'administration à l'égard de l'assureur Aviva. « La promesse faite de diversité dans le conseil d'administration est une vaste fumisterie ! », s'insurge François Nocaudie. Un autre collectif de 9.000 adhérents, initié par des courtiers, a aussi déposé une résolution sur l'encadrement de la rémunération des administrateurs (« La Tribune » du 24 mai). Hostilité de principe ou faute d'inattention ? Gérard Bekerman appelle les adhérents à voter pour la résolution n° 8, qui demande la mise en place d'un arbitrage gratuit par an et un plafonnement à 50 euros des frais d'arbitrage. Or, cette proposition est quasiment identique aux résolutions I et J, pour lesquelles il appelle à voter contre... « Il faut trouver le moyen d'acculer l'Afer à informer loyalement ses adhérents », déclare maître Dusseau, avocat de SOS Principes Afer.

Climat de défiance

Gérard Bekerman peut-il tenir dans ce climat de défiance ? « Jusqu'à ce qu'Aviva le lâche ! », rétorque François Nocaudie. Le DG d'Aviva France, Nicolas Schimel indique, prudent, n'avoir « aucun doute sur la légitimité de Gérard Bekerman et du conseil d'administration. Mais demain, si un autre président est désigné de façon régulière, il sera légitime aussi ».

Ce contexte peut nuire à l'image de l'association. « Ces remous ont forcément un effet un peu négatif sur la collecte, mais on ne peut pas le mesurer », affirme Nicolas Schimel. Toujours est-il qu'en 2010 les rachats partiels ont augmenté de 24 %, et les rachats totaux de 13,4 %.

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