Les syndicats réclament une « vraie concertation sociale » sur le budget 2012

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Elles ne veulent pas être considérées comme des pions. Alors que l'exécutif peaufine le projet de budget pour 2012 qu'il va dévoiler le 24 août, cinq organisations syndicales (CGT, CFDT, Unsa, FSU et Solidaires) ont réclamé jeudi, lors d'une réunion organisée à la CFDT, une « véritable concertation sociale » avec le gouvernement et le patronat pour soutenir l'emploi et la croissance. Dans une déclaration commune, les syndicats estiment que « la situation nationale est préoccupante. Les politiques menées et le faible niveau de croissance ne réduisent pas le chômage et mettent en cause la cohésion sociale et la solidarité ». Aussi réclament-ils des « réponses nouvelles priorisant l'emploi, la cohésion sociale (protection sociale, services publics...), la réduction des inégalités (une autre répartition des richesses, le pouvoir d'achat, une autre fiscalité), la maîtrise des déficits publics ». « L'intersyndicale a pris toutes ses responsabilités », a indiqué la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison, à l'issue de la rencontre. « Nous sommes satisfaits de la dynamique unitaire aujourd'hui », a ajouté Nadine Prigent, dirigeante de la CGT.

De fait, avec ce communiqué et à l'exception d'un texte anti-FN, l'intersyndicale renoue pour la première fois cette année avec l'habitude prise pendant le conflit des retraites à l'automne 2010. Alors qu'aucun rendez-vous ferme n'a été pris entre les leaders syndicaux et le Premier ministre pour le début de la semaine prochaine, l'intersyndicale a décidé de se revoir le 24 août après l'annonce des mesures gouvernementales pour « envisager les suites à donner ». Celles-ci viseront à débattre avec les salariés des « solutions à apporter et à organiser avec eux l'action pour faire pression sur le gouvernement et le patronat », précisent encore les cinq syndicats. Conscients qu'à huit on est plus forts qu'à cinq, ils espèrent voir à cette réunion du 24 août les trois organisations syndicales jusque-là absentes, à savoir FO, la CFE-CGC et la CFTC.

Le texte commun fait en revanche l'impasse sur la perspective d'une journée d'action, tant le sujet divise les organisations membres de l'intersyndicale. De son côté, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, a réitéré, jeudi, son opposition à une telle journée. « Une journée de manifestations, ce n'est pas ce qui changera la face des choses [...]. Moi j'ai passé l'âge de faire semblant », a-t-il dit sur Europe 1.

 

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