Les actifs gérés par les grands gérants n'ont pas retrouvé leurs niveaux de 2007

L'étude «Pensions & Investments / Towers Waston» montre que les gérants filiales de banques continuent de dominer les 20 premières places du classement, bien que le nombre de gérants indépendants et de gérants émergents ont augmenté dans le groupe des 500 plus grands gérants de fonds.
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Les actifs gérés par les 500 plus grands gérants de fonds du monde ont augmenté de plus de 4 % en 2010. Ils représentent environ 65 mille milliards de dollars US, ce qui confirme la tendance amorcée en 2009 lorsque les actifs avaient augmenté de 16 % par rapport à l'année précédente. L'étude Pensions & Investments / Towers Watson World 500, réalisée conjointement par Towers Watson et Pensions & Investments, quotidien financier américain, montre également que, malgré les hausses enregistrées par les actifs en 2009 et en 2010, ceux-ci restent toujours en dessous des niveaux de 2007, qui étaient alors supérieurs à 69 mille milliards de dollars US.

Selon Thierry de la Noue, Directeur du Département Investissement chez Towers Watson Paris, «2010 a été une autre bonne année pour la plupart des gérants de fonds et la majorité d'entre eux ont pu afficher des résultats solides. Néanmoins, les évolutions du second semestre de l'année 2011 sont là pour nous rappeler combien les marchés demeurent fragiles et volatiles et combien ils reflètent aussi la faiblesse des fondamentaux économiques sous-jacents et l'appétit pour le risque changeant des investisseurs institutionnels».

L'étude révèle que, en termes de nombre, les gérants de filiales de banques continuent de dominer les 20 premières places du classement, bien que le nombre de gérants indépendants ait augmenté dans ce groupe.

Onze gestionnaires basés aux États-Unis figurent parmi les 20 premiers établissements, lesquels gèrent 60 % de ces actifs, alors que huit gérants sont basés en Europe et qu'un seul gérant est japonais.

Selon Thierry de la Noue : «Ce sont les plus grandes sociétés qui ont le plus profité de la reprise et qui ont augmenté la part de leurs actifs totaux. Ceci résulte de bonnes performances boursières, de souscriptions nettes élevées et de bonnes commissions de performance. Ces facteurs, combinés à des frais généraux réduits, auront permis de relâcher la pression sur les sociétés de gestion d'actifs. Alors que nombreuses d'entre elles auraient renoué avec la rentabilité en 2010, les fluctuations récentes des marchés et les diverses crises des dettes souveraines pourraient bien se traduire par un revers de fortune en 2011. ».

Selon l'étude, les gérants de fonds des pays émergents ont plus que doublé leur part d'encours sous gestion qui s'élève à environ 4 % du total au cours des dix dernières années. Sur la même période, les actifs gérés par les 20 premiers gérants ont plus que doublé. Ils s'élèvent à environ 26 mille milliards de dollars US et représentent désormais environ 40 % du total des actifs. «Alors que les fluctuations des devises ont joué un rôle dans ces tendances, les investisseurs institutionnels tentent désormais de s'exposer à des nouveaux marchés de croissance, ce qui entraîne des entrées de capitaux significatives et une performance élevée pour les gérants qui sont bien positionnés sur ces marchés», explique Thierry de la Noue.

Depuis 2000, les actifs gérés de manière « passive » par les plus grands gérants de fonds ont augmenté de plus de 13 % par an, contre 6 % par an pour les 500 premiers gérants de fonds pris dans leur ensemble, au cours de la même période.

Selon Thierry de la Noue : « Les investisseurs ont continué de déplacer au fil des ans un volume important d'actifs vers des sociétés appliquant une méthode de gestion passive car ces institutions ont trouvé de nouvelles manières d'accéder aux marchés, et à moindre coût. La plupart des investisseurs basent toujours la partie essentielle de leur portefeuille sur la gestion active pour obtenir le rendement supplémentaire dont ils ont besoin pour compenser leurs pertes ou développer un environnement de rendement à faible bêta. Néanmoins, les encours sous gestion passive - incluant les nouveaux modes de gestion passive - devraient augmenter car ils paraissent attrayants et adaptés pour la majorité des investisseurs».
 

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