Cannes reprend des couleurs

De grands réalisateurs, du buzz et du glamour... Tel est le cocktail de cette 64ème édition du Festival de Cannes dont Woody Allen assure ce mercredi soir l'ouverture avec la projection de "Midnight in Paris".
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Est-ce pour gommer la déception de l'an passé ? Cette étrange palme d'or attribuée à "Oncle Boonmee" d'Apichatpong Weerasethakul, le film le plus abscons de la sélection ? Reste que l'édition 2011 du Festival de Cannes semble avoir gagné en couleurs. On y attend de très grands réalisateurs, des stars, des surprises, du panache, du glamour et du buzz à revendre. Ce qui manquait singulièrement il y a un an.

Ainsi le couple Sarkozy a-t-il été recruté pour l'occasion. Madame devrait faire son apparition ce soir dans une courte scène du dernier film de Woody Allen, "Midnight in Paris", présenté hors compétition. Beaucoup moins anecdotique, la vie de Monsieur portée à l'écran par Xavier Duringer. Son dernier film, "La conquête", également hors compétition, dévoilera dès mercredi prochain les coulisses de la dernière présidentielle et la manière dont Nicolas Sarkozy a accédé au pouvoir.

On compte aussi sur Rob Marshall, le roi de comédie musicale ("Chicago", "Nine") pour animer la montée des marches lors de la présentation de son "Pirate des Caraïbes, la fontaine de Jouvence" emmené par Johnny Depp et Penélope Cruz flanqués du très Stone Keith Richards. Sean Penn devrait pour sa part faire vibrer les festivaliers avec deux films. Dans "This must be the place" de Paolo Sorrentino, il incarne un fils de déporté pistant un ancien nazi. Plus attendu encore, le dernier film du grand et rare Terrence Malick, "Tree of life" dans lequel le comédien partage l'affiche avec Brad Pitt.

C'est que les meilleurs réalisateurs de la planète se sont, cette année particulièrement, donnés rendez-vous à Cannes. A commencer par le très persévérant Pablo Almodovar, un habitué des lieux, qui n'a malheureusement pas encore eu la possibilité de rentrer chez lui avec une palme d'or. Peut-être que "La piel que habito" aura plus de chance. Egalement attendu, "Le gamin au vélo" des frères Dardenne, "Habemus papam" de Nanni Moretti, film dans lequel Michel Piccoli interprète le rôle de d'un pape indécis, ou encore Lars von Trier venu parler de fin du monde avec "Mélancholia".

Chose étrange, des réalisateurs habitués à concourir pour la palme d'or sont aujourd'hui relégués aux sélections parallèles tels Gus Van Sant (Restless), Bruno Dumont (Hors Satan) ou Robert Guédiguian (Les neiges du Kilimandjaro).

Mais la surprise viendra peut-être d'ailleurs. De "Polisse", le dernier film de Maïwen qui s'est intéressée au quotidien des policiers de la brigade de protection des mineurs. Ou encore "We need to talk about Kevin" de Lynne Ramsay sur les relations entre une mère et son fils adolescent qui a massacré les enfants de sa classe. Le cinéma israélien, l'un des meilleurs du monde, devrait aussi faire parler de lui. Il sera notamment représenté à Cannes par Joseph Cedar avec "Footnote" qui raconte la concurrence entre un père et son fils pour remporter un prix important.

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