Anniversaire gâché pour Obama

Par Sophie Gherardi, directrice adjointe de la rédaction de La Tribune.

Hier, premier anniversaire de l'investiture d'Obama, la joie était du côté des républicains. Ils fêtaient bruyamment leur victoire dans le Massachusetts : Scott Brown y succède, pour l'un des deux sièges de sénateur fédéral, au plus emblématique des démocrates, Ted Kennedy, mort en août dernier. Si les démocrates ont perdu un siège imperdable, c'est que tout est fichu pour Obama, jubilaient les républicains.

Scott Brown, d'ores et déjà considéré comme présidentiable, a été ovationné aux cris de "quarante et un, quarante et un !" Pourquoi ce chiffre ? Parce que les républicains disposent désormais de 41 voix au Sénat, ce qui leur permet de bloquer la réforme de l'assurance-maladie sur laquelle Barack Obama a misé une grande part de son crédit.

La réforme, déjà approuvée par les deux Chambres, en est au stade final, celui de l'élaboration d'un texte commun : les possibilités d'obstruction sont innombrables. Il y a déjà eu, dans les votes précédents, une défection dans les rangs républicains et la Maison-Blanche peut toujours espérer gagner à sa cause un ou deux élus.

Mais cela coûte cher à deux titres : il lui faudra encore édulcorer son projet et, de plus, consentir divers avantages aux États dont les élus accepteraient de voter avec les démocrates. Barack Obama, qui avait promis de changer les moeurs politiques, va être obligé de négocier en coulisses des petits arrangements, ou de renoncer à son grand projet de couverture santé pour tous.

Il peut aussi jouer la montre, comme vont tenter de le faire les républicains, en pariant, lui, sur une forte reprise de l'économie et un recul du chômage. Il aborderait alors les élections de mi-mandat en meilleure posture.

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Commentaire 1
à écrit le 27/01/2010 à 21:47
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Madame, vous faites remarquer que Obama est en place que depuis 1 an -vous ne croyez pas qu'il ne peut pas tout faire à la fois surtout l'Assurance Santé, car en Amérique il y a une misère bien plus importante qu'en Europe, pouvez-vous chiffrer ? Or ...

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