Obama, oh la la…

Coup de bambou hier à Wall Street. Les chiffres du chômage, 475.000 sans emplois de plus en un mois, ont jeté un froid. Aux Etats-Unis aussi, la crise n'est pas finie...

Oui, Obama, ouh là là ! Il y a encore, à l'évidence, du boulot pour le locataire de la Maison Blanche. Hier matin, s'appuyant sur quelques statistiques éparses, la presse anglo-saxonne annonçait la fin de la crise, le début de la reprise. Ce matin, cette même presse est beaucoup moins fière, beaucoup moins affirmative aussi. 475.000 emplois en moins en un mois, c'est énorme. Le taux de chômage approche maintenant aux Etats-Unis les 10% - 9,5% précisément, plus qu'en France, qu'en Europe en général. C'est le plus haut niveau, là-bas, depuis vingt-sept ans, depuis le début des années 80 ! Une preuve, s'il en fallait, que la crise n'est pas finie !

La crise frappe durement les salariés américains...

Oui, avec une extrême violence. Rien à voir avec ce que nous connaissons ici. Là-bas, on licencie sans préavis ou presque, sans état d'âme en tout cas. Dans tous les secteurs. Dans toutes les entreprises. Même dans la fonction publique. Regardez. Hier, l'Etat de Californie a été déclaré en cessation de paiement. Ses fonctionnaires ont perdu leur job ! Là-bas, un salarié licencié perd d'ailleurs en général tous ses droits sociaux. S'il touche des allocations-chômage, c'est pendant vingt-six semaines au maximum, six mois à peine donc, de maigres allocations aussi.

Au-delà, les entreprises en difficulté, et il y en a beaucoup en ce moment aux Etats-Unis, n'hésitent pas à réduire la rémunération de leurs salariés - sans leur demander leur avis. Depuis le début de la crise, aux Etats-Unis, tenez vous bien, près d'une entreprise sur trois a coupé dans le vif - en réduisant les salaires de base, en remettant en cause plus souvent les avantages sociaux, la couverture maladie ou l'assurance retraite de ses équipes...Tout cela, c'est inimaginable en France, c'est juridiquement impossible.

Plus de chômeurs, des salaires en baisse, tout cela, ça fait du pouvoir d'achat en moins...

De la consommation en moins, de la crise en plus et c'est bien cela qui inquiète. Pour l'instant, ni le choc de confiance créé par l'arrivée de Barack Obama à la Maison Blanche ni son plan de relance, massif, près de 800 milliards de dollars, n'ont réussi à inverser la tendance. L'Amérique n'a pas nos fameux amortisseurs sociaux. Tout y est plus violent, plus brutal...La crise y est plus brutale. Le rebond pourrait lui aussi y être plus rapide.

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