Thierry Breton arrive à la tête d'Atos et le marché applaudit. Il faut dire que Philippe Germond, l'ancien directeur général, s'était illustré par une première sur la place de Paris. Lors de l'assemblée générale du 22 mai 2008, il avait fini par interrompre la séance et demander la coupure de l'électricité pour la reporter sine die. On n'avait jamais vu cela, même pour des assemblées houleuses. Vous pouvez lire la deuxième partie du compte rendu
avec en page 27 l'épisode de l'extinction des feux.
Il est vrai que l'assemblée d'
était particulière. Deux fonds, Centaurus et Pardus, alors propriétaire de 22% du capital, avaient demandé la révocation de Didier Cherpitel, le président du conseil de surveillance et la mise en place de leurs propres représentants, Benoît d'Angelin et Behdad Alizadeh. Les fonds étaient par ailleurs d'accord pour voter pour 5 candidats : René Abate, senior advisor de Boston Consulting Group, Bernard Bourigeaud, ex-patron d'Atos, Jean-François Cirelli, PDG de
, Michel Combes, PDG de TDF et Colette Neuville, présidente de l'ADAM, l'Association de défense des actionnaires minoritaires.
Que reprochaient les fonds au conseil de surveillance ? De n'avoir pas poursuivi les discussions avec Hewlett-Packard qui voulait bien offrir 58 euros par titre pour acheter Atos. Aujourd'hui, malgré la hausse de lundi, le titre vaut 40 euros de moins. Atos, c'est aussi l'histoire d'un management qui s'est cru propriétaire de l'entreprise et qui n'a pas cherché à valoriser les parts des autres actionnaires. Mais s'il faut retenir une conclusion, c'est bien celle-ci : si vous êtes directeur général d'une société cotée, laissez les lumières allumées pendant l'assemblée générale.
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