Affaire Clearstream : le procureur accuse, Villepin se défend

Alors que le procureur de Paris accuse l'ancien Premier ministre d'être un des bénéficiaires de la ténébreuse affaire Clearstream, latribune.fr publie la note de défense rédigée par les avocats de Villepin.

Alors que le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin a déclaré que Dominique de Villepin a été "un des bénéficiaires collatéraux, mais parfaitement conscient" de l'affaire Clearstream, latribune.fr publie dans son intégralité la note aux fins de non lieu adressée le 21 avril 2008 par les avocats de Dominique de Villepin aux juges d'instruction d'Huy et Pons afin, disent-ils, "de favoriser, mais en vain, un vrai débat contradictoire", dans ce ténébreux dossier de listings de la chambre de compensation Clearstream falsifiés pour mettre en cause plusieurs dizaines de personnalités, dont Nicolas Sarkozy.

Jean-Claude Marin, qui va soutenir l'accusation publique lors du procès débutant le 21 septembre, a souligné, le vendredi 28 août 2009 sur Europe 1 : "je pense qu'il y a, par delà un effet d'aubaine dans un combat politique que l'on connaît, une utilisation frauduleuse d'une information que l'on savait fausse par un corbeau que l'on connaissait".

Dans ce procès qui risque d'afficher une connotation politique certaine, et de se résumer en un combat entre l'ancien Premier ministre Villepin et l'actuel président de la République Sarkozy, la note que nous publions vise à démontrer que Dominique de Villepin n'a jamais donné instruction à Jean-Louis Gergorin de saisir un juge. Or, c'est sur ce point essentiel que s'appuie l'accusation pour tenter de prouver que la manipulation a été pilotée par l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac.

Par ailleurs, la défense de l'ancien Premier ministre, jusqu'alors assurée par Olivier D'Antin et de Luc Brossolet, s'est étoffée avec l'arrivée d'Olivier Metzner, pénaliste spécialiste des affaires politico-financières, et d'Henri Leclerc, 75 ans, ancien président de la Ligue des droits de l'Homme, par le passé souvent défenseur du syndicat CFDT. Cette nomination semble signifier que l'ancien Premier ministre envisage un long parcours judiciaire qui pourrait aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'Homme. Interrogé par latribune.fr, ce lundi 31 aout, Maître Olivier d'Antin a rejeté cette hypothèse.

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