Pourquoi le procès Clearstream a fait pschitt ? 2/5

Premier acte

Premier acte : quant il n'y a plus de famille, il n'y a plus de secret de famille. Le 7 octobre, brusquement, Villepin dévie de ses réponses pour lancer trois scuds : il signale l'insistance de Sarkozy, à la fin des années 90, pour piloter le contrat Miksa de sécurisation des frontières de l'Arabie saoudite, supposé générateur de fabuleuses commissions ; il insiste lourdement sur l'appétence de Brice Hortefeux, un des très proches de Sarkozy, pour les pays arabes. Et pour faire bon poids, il rappelle à maître Herzog, l'avocat du président de la République, le bon vieux temps où, côte à côte, ils défendaient la Chiraquie assiégée par des juges vindicatifs. Trois phrases lourdes de sens pour répondre au "croc de boucher" qui lui est promis. Une salve d'artillerie de marine pour lui permettre d'accéder à la présidentielle (voir la Tribune du 24 octobre). La violence non tempérée des échanges entre les deux hommes a inhibé le procès Clearstream. Pourtant, il était simple à plonger dans le premier volet, politique, de l'affaire Clearstream. Il suffisait de demander aux journalistes du Point qui leur avait donné les fichiers falsifiés publiés le 8 juillet 2004 dans un dossier déclenchant l'affaire. La protection des sources ? Allons donc ! Cela n'a jamais arrêté la Justice en France. Dans une banale affaire de dopage, un juge perquisitionne dans les locaux du même Point. Pourquoi ne l'a-t-elle pas fait dans ce qui a été présenté comme une affaire d'Etat ?

(Cet article est paru dans la Tribune du 27 octobre 2009)

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