Pourquoi le procès Clearstream a fait pschitt ? 4/5

Troisième acte : les « services » savent peut être tout, mais ils ne diront strictement rien. 12 octobre, audition d'Yves Bertrand, ancien patron des RG pendant 12 ans, chiraquien : "ces faux listings, c'est fait de bric et de broc, on dirait un film de Louis-la-brocante. Je ne les connais pas, ces noms. Citez moi-en un ?" 6 octobre, audition de Bernard Squarcini, patron de la DCRI, sarkozien : "J'ai été surpris d'être cité dans les listings avec Laetitia Casta et Alizée, qui est d'Ajaccio. C'est du racisme anti-corse ! Cela me laisse totalement ahuri !". 6 octobre : audition de Pierre de Bousquet de Florian, ancien patron de la DST, à propos d'une note officielle où il évoque d'autres pistes de falsification : "Je me suis juste fait l'écho de ce que m'a dit mon collègue luxembourgeois. Je n'ai pas vérifié". Le tribunal a été embobiné sous les rires et les silences. Il aurait pu contourner la difficulté et interroger Gerard  Willing. Ce consultant en intelligence économique, qui détenait un des fameux blackberry sécurisé remis par Gergorin pour sécuriser ses échanges avec Villepin et Rondot. Le tribunal aurait pu également entendre Eric Merlen, ancien de la com d'Elf, uteur d'un livre sur - ou avec ?- Brigitte Henri, l'âme damnée de Bertrand. Ce journaliste a mis en relation Lahoud avec Robert, lançant ainsi la phase centrale de la manipulation. Mais ces deux témoins n'ont pas été appelés à la barre. Pourquoi ?

(Cet article est paru dans la Tribune du 27 octobre 2009)

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