Feux de... Brousse : dormons tranquille, les stations de ski sont remontées !

CHRONIQUE. Ingénieur, éditeur, observateur attentif des sociétés, du monde et des gens, Jean Brousse, corrézien, bretteur de mots, a publié "Deux mois ferme", collection de ses chroniques quotidiennes du confinement. Il tiendra dans La Tribune une revue du couvre-feu devenu reconfinement, intitulée comme il se doit Feux de... Brousse.
(Crédits : Jean Brousse LT)

Samedi 28 novembre. Froid sec, soleil clair et rasant, lumière cinématographique. Ouverture des « commerces non essentiels ».

Les trottoirs se réveillent doucement. Les cyclistes se déploient et quelques autos donnent un semblant de vie aux rues. Finalement, les librairies n'ont pas été prises d'assaut, malgré les tollés déclenchés lors de leur fermeture. Les « marches des libertés », contestant la sulfureuse future loi sur la sécurité globale, s'ébranlent à Paris, place de la République, et partout en France. Elles dégénèrent tard dans la soirée. Black blocks, incendies, surenchères, violences dans tous les camps.

Retour donc à la « presque normale », comme au temps des « gilets jaunes ». Ca sent bon le « monde d'avant ». On penserait presque aux vacances.

Mais attention : pas de ski à Noël, sauf à ressortir les peaux de phoque du placard, et retrouver les vrais plaisirs de la montagne : cinq heures de marche pour rallier le sommet le plus proche, et mériter son verre de fendant. Nous resterons confinés des journées entières dans ces petits appartements incriminés, véritables « clusters » potentiels. Les hôteliers sont encouragés à recruter des saisonniers, puisqu'ils seront aidés ! Vive la haute administration qui n'a pas songé à directement indemniser les intéressés. On évite ainsi le décompte des chômeurs. Les stations françaises sont légitimement remontées et craignent les pistes, noires ou bleues, recherchées par le gouvernement.

Caramba, le vaccin arrive ! Le feuilleton des étapes imposées aux laboratoires, phase après phase,  tient maintenant les citoyens en haleine, comme un intense Tour de France. Les vaccinologues ont chassé les coronologues des plateaux des chaines d'information en continu.

L'Angleterre coiffe l'Europe au poteau - Brexit oblige ? - dans cette course à l'échalote, où le risque le dispute à la précaution instituée chez nous en principe constitutionnel. Nous aurons perdus quinze jours, catastrophe ! Le pays de Pasteur est humilié, mais plus de 50 % de nos congénères semblent renâcler devant l'injection tant attendue : est-ce vraiment sur ? En connaît-on les effets secondaires ? Quelle est la responsabilité des laboratoires - on veut lire les contrats  - ? Qu'est cette nouvelle technologie mystérieuse, le vaccin à "ARN Messager", inventé par un Français ? Ne court-on pas vers des modifications génétiques, devenir quelqu'OGM, comme de vulgaires épis de maïs ? Quelle stratégie de distribution? La chaine du froid sera-t-elle respectée ? Mon médecin de famille sera-t-il formé ?

Y aura-t-il des queues interminables devant sa porte ou dans les « centres » de vaccination, comme en son temps devant les lieux de dépistage ? Ou aussi peu que dans les librairies, le 28 novembre ? Dormons tranquille : On - qui ? - réécrit l'article 24. Le gouvernement reçoit les représentants des stations de sports d'hiver. Bruno (Super) Lemaire exhume la réforme des retraites. Un Monsieur Vaccin a été désigné. Nous sommes sauvés, pas les stations de ski...

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Commentaire 1
à écrit le 07/12/2020 à 15:49
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"Ne court-on pas vers des modifications génétiques ?" Les perturbateurs endocriniens que la société marchande nous inocule modifient nos gènes depuis des dizaines d'années, il est évident que pour nos dirigeants, un peu plus un peu moins hein...

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