« Les Jeux ont un pouvoir énorme sur les gens. Ce pouvoir peut être utilisé au bénéfice de la transformation sociale. »[1] Par ces mots, le professeur Yunus, Prix Nobel de la Paix et porte-parole d'ESS 2024, émettait le vœu de voir briller les structures de l'économie sociale et solidaire (ESS) lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, à l'occasion du lancement de la plateforme ESS2024.org. La volonté d'organiser les premiers Jeux écologiques et solidaires est au cœur du projet de Paris 2024 depuis la candidature, en faisant de cet évènement un levier décisif pour l'ESS à travers une stratégie responsable des achats. Basée sur cinq piliers (recourir au secteur du handicap, à l'économie circulaire, à l'innovation sociale, viser la neutralité carbone, créer de la valeur sur les territoires), cette démarche pousse l'intégration de critères environnementaux et sociaux dans les cahiers des charges.

De son côté, la SOLIDEO[2] s'est fixée l'objectif de confier 25 % des marchés à des organisations de l'ESS et à des TPE/PME, ainsi que 10 % du chiffre d'affaires sur ces marchés à l'inclusion professionnelle.

Portée dès 2018 par Les Canaux à la demande du Comité d'organisation de Paris 2024 et des collectivités franciliennes hôtes, et soutenue par le secrétariat d'Etat à l'Economie sociale et solidaire, ainsi que par des champions olympiques et paralympiques comme Ryadh Sallem et Sarah Ourahmoune, la plateforme ESS 2024 référence et conseille les acteurs de l'ESS souhaitant bénéficier des appels d'offres en cours et à venir.

Pour réussir le pari des premiers Jeux Olympiques et Paralympiques écologiques, inclusifs et solidaires, la France et son formidable réseau d'acteurs de l'économie sociale et solidaire doivent dès maintenant se mobiliser, et répondre à l'impérieuse nécessité d'accompagner ces structures vers la conquête de ces marchés.

ESS 2024 favorise l'inclusion des organisations de l'économie sociale et solidaire dans les marchés des Jeux de Paris 2024. Dans cet objectif, la France dispose déjà de solides ambassadeurs à l'image des deux cents entreprises de l'ESS ayant déjà remporté l'un des nombreux appels d'offres.

La France, terre de création de l'économie sociale et solidaire : montrons ensemble, acteurs de l'ESS, notre capacité à relever ce défi. Parce que notre pays a vécu une crise sans précédent à laquelle il a répondu par une grande solidarité, les Jeux de Paris 2024 s'imposent aussi comme la vitrine d'un savoir-faire économique et culturel français. Celui-ci est fondé sur une façon collective de produire des biens et des services, à partir des besoins communs dans un objectif d'utilité sociale. Que serait le mouvement sportif, et ses acteurs de proximité, acteurs de la cohésion sociale, sans ses statuts associatifs et coopératifs ? L'olympisme et le paralympisme, mouvements universalistes porteurs des valeurs de respect et d'excellence, sont ontologiquement liés aux chaînes solidaires de l'ESS.

Le legs de Paris 2024, qu'il soit sportif, économique ou social, est primordial. En guise d'héritage, gagnons un nouveau réflexe ambitieux : intégrer les entreprises de l'économie sociale et solidaire aux appels d'offres publics et privés dans une démarche globale d'achat responsable. L'insertion et l'inclusion par l'économie passent par-là.

Les structures de l'ESS participent déjà activement à cette exceptionnelle aventure qu'est Paris 2024. Faisons davantage. Si vous êtes l'un d'entre eux, mobilisez-vous en vous faisant référencer sur ESS2024.org.

[1] Trois questions au Professeur Yunus

[2] Société de Livraison des Ouvrages Olympiques

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Signataires de la tribune :

- Stéphane Berdoulet, co-directeur association Halage

- Benoît Catel, directeur général du Crédit Coopératif

- Patrick Doutreligne, président de l'Uniopss

- Tony Estanguet, président de Paris 2024 et triple champion olympique

- Louise Fourquet, membre du PTCE Resto-Passerelle

- Nicolas Froissard, codirigeant du GROUPE SOS

- Luc de Gardelle, président La fédération des entreprises d'insertion

- Bruno Garnerone, gérant de Champ Libre

- Luc Gateau, président de l'UNAPEI

- Christophe Jacopin, vice-président de l'Union régionale des SCOP et des SCIC en Ile-de-France, Centre-Val de Loire et DROM-COM

- Patrick Jarry, maire de Nanterre

- Jonathan Jeremiasz, gérant d'Handiamo

- Olivier Jouan, président directeur général d'Omnicité

- Damien Lambert, adhérent de l'Union régionale des SCOP et des SCIC en Ile-de-France, Centre-Val de Loire et DROM-COM

- Jacques Landriot, président de la Confédération générale des SCOP

- Pierre René Lemas, président de France Active

- Florentin Letissier, adjoint à la Maire de Paris en charge de l'économie sociale et solidaire, de l'économie circulaire et de la contribution à la stratégie zéro déchet

- Richard Letreutre, Directeur des affaires culturelles théâtre Eurydice (ESAT)

- Jean-Marc Morandi, président de l'Union régionale des SCOP et des SCIC en Ile-de-France, Centre-Val de Loire et DROM-COM.

- Bruno Morel, président de la Fédération des acteurs de la solidarité Ile-de-France

- Pierre Rabadan, adjoint à la Maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques

- Sébastien Rayaud, président de l'UNEA

- Jérôme Saddier, président d'ESS France et du Crédit Coopératif

- Ryadh Sallem, athlète paralympique dirigeant de l'ESS et militant associatif

- Serge Widawski, directeur général APF France Handicap

- Elisa Yavchitz, directrice générale de l'association Les Canaux