Présidentielle : faire le choix de la raison et de l'espoir

Trop de candidats affichent des propositions funestes pour le numérique et l'économie en général. C'est pourquoi, nous voulons mettre en garde les Français sur les dangers d'un choix hâtif ce dimanche.Par Godefroy de Bentzmann, Président du Syntec numérique, et son conseil d’administration

Nous, femmes et hommes entrepreneurs du numérique, avons choisi de tirer publiquement la sonnette d'alarme afin que l'élection présidentielle ne devienne pas une catastrophe politique et économique pour notre pays.

 Pour la première fois depuis le début de la Vème République, notre pays risque de connaître un cataclysme avec la présence au second tour de deux candidats représentant les extrêmes. Le second tour de cette élection décisive pour les cinq prochaines années ne peut se réduire à un choix entre ces extrêmes.

Sans parler du contexte international favorable au populisme. Fait aggravant, nous assistons à une campagne électorale dont l'espace médiatique est envahi d'attaques personnelles, empêchant de réels débats sur les propositions pourtant essentielles. Seules émergent les plus saugrenues, les plus inapplicables ou les plus dangereuses pour notre pays.

 Taxer les robots?

La proposition de taxe sur les robots et logiciels par exemple, emblématique pour notre secteur, a été développée pendant de nombreuses semaines alors qu'elle repose sur un postulat de départ faux : l'innovation fabriquerait des millions de chômeurs. Bien au contraire, l'innovation a toujours été le poumon de la croissance et du développement ! Mais il y a plus grave, neuf candidats sur onze se déclarent, à des degrés divers, anti-européens, contre l'économie libérale, contre nos entreprises et pour le protectionnisme. Leurs projets irréalistes et d'un autre temps reposent sur un mauvais diagnostic et donnent de nous une image désastreuse.

 Sur le numérique, neuf candidats sur onze passent, au mieux, le sujet sous silence, au pire, énoncent des contre-vérités comme : les machines remplaceraient les hommes qui deviendraient tous chômeurs, un Big Brother numérique nous surveillerait et prendrait bientôt toutes les décisions à notre place... Ce discours renforce le climat anxiogène de cette campagne électorale.

 Dépenses inconsidérées

Nous disons, au contraire, que nous vivons la plus importante transformation technologique de notre histoire, que l'entreprise devrait être au cœur des préoccupations politiques et ne pas être accusée en permanence de tous les maux. C'est d'elle que dépendent nos emplois, notre niveau de vie et notre avenir. C'est d'elle encore que dépend, en grande partie, le financement de nos biens collectifs et de nos services publics.

Deux des candidats dans le peloton de tête dans les sondages, proposent un plan massif d'augmentation des dépenses publiques. A l'extrême-gauche, un plan de 270 milliards d'euros de dépenses publiques supplémentaires, à l'extrême-droite un plan d'augmentation des dépenses publiques de « seulement » 105 milliards avec, entre autres, la nationalisation des sociétés d'autoroute.

Sans parler de l'ardoise colossale de la sortie de l'euro qui fera exploser le montant de la dette des entreprises.

 La catastrophe d'un Frexit

Un Frexit serait catastrophique et constituerait un danger majeur pour notre pays et pour l'ensemble de l'Union européenne qui n'y survivrait pas. Ce risque est la conséquence directe de décennies de discours des politiques français qui reprochent à l'Europe des décisions impopulaires, occultent les bénéfices retirés, sans se projeter dans l'Europe de demain.

 Réagir

Prenons, par exemple, le chantier du marché unique du numérique qui, avec 500 millions de consommateurs, constitue une formidable opportunité de développement pour nos entreprises. Aucun des candidats ne mentionne cet enjeu européen majeur.

 Nous réclamons donc un sursaut des politiques qui seront élus afin qu'ils se lancent dans les indispensables réformes pour être ou rester compétitifs au niveau mondial. Ce ne sera pas facile, mais d'autres États l'ont déjà fait comme l'Allemagne et la Suède au début des années 2000. La plupart des candidats en lice ne se confrontent pas au principe de réalité et maintiennent le corps électoral dans des illusions aux conséquences funestes.

 Il faut réagir avant qu'il ne soit trop tard.  C'est le choix de la raison et de l'espoir plutôt que celui du refus et de l'isolement. C'est le choix d'un programme réaliste, capable de conduire la France au XXIe siècle.

 C'est pourquoi, nous avons choisi de mettre en garde les Français sur les dangers d'un choix hâtif le 23 avril prochain.

 Par Godefroy de Bentzmann, Président du Syntec numérique, et son conseil d'administration

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Commentaires 4
à écrit le 23/12/2017 à 21:15
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Je découvre cet article. Du grand n'importe quoi. 1) La robotisation à outrance détruit des emplois et n'en crée pas. 2) Le protectionnisme n'est pas l'autarcie et ce sont les nations qui l'appliquent qui réussissent le mieux au niveau économique....

à écrit le 22/04/2017 à 21:59
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Une évidence, qu'il convient de rappeler aux 60% de nos concitoyens qui vont voter comme, .. comment disait le Général?, .. ah oui, comme des veaux..

à écrit le 20/04/2017 à 13:39
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Encore de la fabrique à opinion, encore un article sans intérêt pour les lecteurs car entièrement subjectif étant donné que Godefroy de Bentzmann parle bien évidemment pour sa caste sociale et non pour l'intérêt général. D'ailleurs cher Godefroy,...

à écrit le 20/04/2017 à 12:53
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Il y a pas d'espoir en continuant dans les pas des fossoyeurs de notre société , il faut renverser la table pour aller vers d'autres horizons possible , celui de Marine permet beaucoup de perspectives pour un avenir meilleurs qui se construira mainte...

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