En annonçant la semaine dernière plusieurs mesures sociales (hausse du SMIC, annulation partielle de la hausse de la CSG pour les retraités...) visant à renouer avec une partie mécontente des Français, le président de la République Emmanuel Macron s'est cette fois mis à dos certains pays européens. Car ces mesures ont un coût, qui aura pour conséquence de faire grimper le déficit public au-delà des 3% autorisés par le pacte de stabilité et de croissance de l'Union européenne. Selon le commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, une déviation « temporaire, limitée et exceptionnelle » de la règle européenne est « concevable ». Mais il rappelle qu' « il est hors de question d'avoir un traitement privilégié pour les uns et exagérément sévère pour les autres », alors que l'Italie, en plein bras de fer budgétaire avec Bruxelles, a fait savoir qu'elle n'accepterait pas une inégalité de traitement.
Nous analysons la situation avec le correspondant à Paris de l'agence de presse italienne Ansa Paolo Levi et les économistes Jean-Marc Daniel et Fanny Arav.
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