Santé et innovation : la France doit poursuivre sa politique volontariste

OPINION. Les progrès thérapeutiques sont indissociables d'une vision commune et ambitieuse de la santé. Si la France veut rester à la pointe de la recherche clinique et conforter son leadership européen pour permettre aux patients français d'accéder plus rapidement à ces avancées, il est indispensable de poursuivre une politique volontariste pour développer et réunir les puissances scientifiques, industrielles et technologiques sur le territoire. Par Henriette Rosenquist, Présidente Pfizer France
(Crédits : DR)

La France possède déjà de nombreux atouts, comme le démontre la montée en puissance des biotechs françaises et plus généralement de la HealthTechs, ou encore les ambitions du plan « Santé Innovation 2030 » qui comprend des mesures clés pour favoriser l'attractivité du secteur et les investissements. C'est cette ambition partagée qui conduit Pfizer à choisir l'Hexagone comme pilier stratégique du développement de ses essais cliniques et de la recherche en Europe.

La France, chef de file de l'Europe de la santé, n'a jamais été aussi attractive

Le dynamisme de la recherche clinique française s'est pleinement illustré dès les premières heures de la pandémie de Covid19. Avec près de 2500 essais cliniques lancés à travers le monde en l'espace de quelques mois, la France s'est retrouvée en 2e position, derrière les États-Unis, pour initier ces essais. Dans cette course mondiale, la France a pleinement pris sa place et a su proposer des collaborations inédites entre des acteurs privés et publics ou entre de grandes entreprises de santé évoluant dans un environnement hautement concurrentiel.

Encourager l'innovation et la R&D, accélérer l'accès au marché des innovations de rupture, stimuler la production sur le territoire et les investissements numériques... L'écosystème français repart de cette crise sanitaire avec une ambition forte, un plan de 7 milliards d'euros pour la santé, l'innovation et les biotechnologies. Mais pour garder cette position, il faudra se saisir d'opportunités innovantes qui font leur preuve comme la digitalisation des essais cliniques ou mieux prendre en compte l'apport des HealthTechs dans le progrès thérapeutique.

Essais cliniques : miser sur les biomarqueurs digitaux

Les essais cliniques sont le premier accès à un traitement pour un patient en impasse thérapeutique en grande souffrance ou dont le pronostic vital est engagé. Ils y maintiennent la chaîne d'expertise de la R&D pharmaceutique sur les territoires et l'excellence des hôpitaux dans leur capacité d'innovation. La France est aujourd'hui le 3e pays européen dans la conduite d'essais cliniques. Pour devenir LE premier pays de l'Union européenne, la France doit impérativement faciliter et accélérer la mise en place des essais cliniques, permettre leur organisation à distance grâce à l'utilisation du digital telle que les biomarqueurs digitaux, et intégrer les nouvelles méthodologies d'évaluation des thérapies innovantes.

La recherche clinique évolue dans un contexte international fortement compétitif ; les USA réalisent aujourd'hui la majorité des essais cliniques, et la montée en puissance de l'Asie reste un défi très important. Pour contribuer et accompagner cette ambition du Gouvernement français, Pfizer a annoncé son intention, en janvier dernier dans le cadre de "Choose France", d'augmenter de manière significative le nombre de patients inscrits dans ses essais cliniques au cours des 5 prochaines années.

Investissements, réformes et collaborations, clé de voûte des innovations santé de demain

Dans le triptyque recherche académique, développement clinique et industriel, l'intégration des HealthTechs et des biotechs est la clé de voûte pour une transformation de la science en innovations et progrès thérapeutiques. En France, nombreux sont les acteurs à la pointe de la technologie, avec une expertise scientifique reconnue au niveau international. Pfizer consacre une partie de ses investissements dans la recherche et le développement de technologies de pointe, comme les thérapies géniques dans les maladies rares. Cette dynamique, initiée depuis plusieurs années autour de projets made in France, se fait aussi par le biais de collaborations de recherche préclinique et de financement en capital-risque dans des sociétés de biotechnologie, ou via le soutien et l'accompagnement de startups en innovation digitale.

Il est désormais essentiel de travailler sur la complémentarité de ces acteurs pour une France à l'avant-garde du progrès médical. Mais tous ces efforts n'ont de sens que si les patients ont accès le plus rapidement possible aux nouveaux traitements disponibles. Il faut continuer à réduire les délais d'accès, simplifier la réglementation, assurer la cohérence entre la volonté politique et sa mise en œuvre. C'est à tous, acteurs privés et publics, soutenus par le gouvernement actuel et le prochain, de combiner les savoir-faire pour renforcer le développement et l'accessibilité des innovations et des nouvelles technologies en santé. C'est à cette seule condition que la France pourra garder et renforcer sa place de leader dans l'Europe de la santé.

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Commentaires 4
à écrit le 26/05/2022 à 13:42
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Et la compétence de ces soignants seront ils à la hauteur ...? Comment seront ils résumées ...? au rabais ... ?

à écrit le 26/05/2022 à 13:38
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Et les compétences de ces soignants seront elles à la hauteur ... ?

à écrit le 13/04/2022 à 9:42
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Embaucher des cadres non soignants pour virer le personnel soignant donc ? Hum je sais pas ça marche pas terrible le truc là...

à écrit le 12/04/2022 à 10:40
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Nous préférons "le progrès" à l'innovation que certain veulent confondre! Mais, en fait, nous régressons!

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