
Ils n'ont aucune illusion. Ils savent que ce mouvement de grève va déchaîner les critiques. Que ceux qui crient leur rejet de toute une profession parce que malheureusement, ils sont montés dans le véhicule de quelques chauffeurs peu aimables - ça arrive, comme partout - vont crier encore plus fort. Que cette grève va peser lourd au niveau financier et qu'ils en paieront les frais, dans un contexte économique déjà compliqué.
UberPop a toujours été illégal
Pourtant, en ce jeudi 25 juin, les chauffeurs de taxi de toute la France entament un mouvement de grève illimité. Bien entendu, il suffirait d'énoncer quelques clichés pour « expliquer » cette attitude : elle serait selon certains le dernier sursaut d'une profession incapable de se moderniser et accrochée à ses « privilèges ». Mais on peut aussi refuser la facilité et tenter de comprendre vraiment.
Cela suppose d'oser regarder la réalité en face : les services de type UberPop étaient illégaux bien avant la loi dite « Thévenoud », adoptée en octobre dernier, et qui l'a réaffirmé. Non parce que les autorités sont hostiles à la modernisation du secteur et à la baisse des prix des courses. Mais parce qu'il s'agit tout simplement d'une question d'ordre public : si chaque individu se mue, à ses heures, en chauffeur de taxi ou de VTC, se gare sur la chaussée et se fait rémunérer sans que la moindre charge ou le moindre impôt ne soit prélevé sur ce revenu et sans un contrôle possible des forces de l'ordre, alors s'ouvre la voie de l'anarchie, de l'insécurité pour les passagers, et du gouffre financier. Tant pour les taxis aujourd'hui que pour tout autre secteur qui se verrait « UberPopériser » demain.
UberPop bloquée en Espagne, Allemagne, Italie...
Ceci explique que l'application UberPop ait tout simplement été bloquée en Espagne, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et en Belgique notamment. En France par contre, les chauffeurs « légaux » attendent toujours. Certes, le gouvernement ne cesse de rappeler l'illégalité du service UberPop.
Certes, les contrôles ont été renforcés et des centaines de conducteurs particuliers ont été verbalisés depuis le début de l'année. Mais UberPop continue à opérer. Et la justice semble considérer qu'il n'y a en cela rien de vraiment préoccupant : il y a deux jours la Cour de cassation a donné un répit supplémentaire de trois mois à Uber en saisissant le Conseil Constitutionnel. En mars dernier déjà la Cour d'appel n'avait pas jugé nécessaire de prendre les mesures suspensives demandées... par plusieurs compagnies de VTC !
Les compagnies de VTC les plus touchées par les ravages d'UberPop
Car ce sont elles les plus touchées par les ravages d'UberPop, même si cela aussi est souvent oublié derrière les clichés. Faut-il alors s'étonner que la société Uber, passée maître dans l'art de la provocation et de la guérilla judiciaire, ait annoncé le lancement de l'application dans trois nouvelles villes de France au début du mois ? De quoi exaspérer les chauffeurs de taxis, lassés d'entendre les incantations infructueuses des autorités.
Bien entendu, les quelques épisodes de violence qui se sont déroulés ces derniers jours doivent être condamnés. Rien ne les excuse. Mais le mouvement qui débute aujourd'hui, lui, doit être compris : si les pouvoirs publics sont incapables de faire respecter les règles nouvellement établis et si la justice ne voit pas l'urgence d'agir... alors il est compréhensible que les chauffeurs de taxi souhaitent la rendre évidente aux yeux de tous, cette urgence, cela même s'ils doivent en payer le prix. Les autorités en tireront-elles les conséquences ? Oseront-elles s'attaquer à la multinationale Uber et bloquer totalement l'application illégale - quitte à s'attirer les foudres des utilisateurs séduits par le prix du dumping social ? Ne nous y trompons pas. Bien plus qu'une simple « question de taxis », il s'agit en fait de mettre un terme à... l'anarchie.
Ce Monsieur passe son temps à se plaindre de la réglementation, mais quand on lui propose de déréglementer, il n'en veut pas. A n'y rien comprendre.
Il faut bien voir qu'à l'origine, cette licence était décernée GRATUITEMENT par les services administratifs de l’État. Ce sont donc les taxis eux-même qui ont généré l'enchère sur le coût de la licence.
Donc là aussi, ils ont tout faux car il n'y a en réalité aucun problème de licence. Il leur faut trouver autre chose pour convaincre !...
A n'y rien comprendre !...
J'avais cru comprendre dans la description relative aux statuts des chauffeurs UberPop qu'ils étaient astreints à être auto-entrepreneurs, ce qui est absolument légal, et à contracter une assurance de transport de personnes, d'ailleurs assortie d'une assurance complémentaire fournie par l'entreprise Uber. On peut donc en déduire que les passagers UberPop sont mieux protégés que ceux des covoiturage !...
Provincial, je ne suis qu'un utilisateur occasionnel des transports en voitures mais l'excellente qualité de service des VTC que j'ai utilisés à quatre ou cinq reprises n'a rien à voir avec celle des taxis parisiens que je refuse de prendre désormais :
*** il faut payer en liquide ce qui leur donne la possibilité de détourner pas mal d'argent, (ils n'acceptent ni les cartes de crédit, ni les chèques),
***ils sont arrogants tout au moins pour les deux seuls que j'ai pris, il prennent le provincial pour un demeuré d'une manière à peine voilée,
***leur voitures pas très propres,
***leur tenue débraillée,
***on ne connaît pas le prix à l'avance,
***en suivant sur la carte, je pense que l'itinéraire était loin d'être le meilleur pour moi financièrement,
***le changement de zone au compteur m'est apparu bien tardif ou prématuré suivant le cas, bien sûr en ma défaveur, (pas au même endroit à l'aller et au retour)
bref... pas de quoi les soutenir en ce qui me concerne. Certes deux taxis n'est pas la généralité, mais il y en a beaucoup d'autres à coup sûr. C'est autant de trop et il appartient aux taxis eux-mêmes d'éliminer leurs brebis galeuses qui leur font plutôt du tort.
Au lieu de jouer aux casseurs ce qui me paraît inadmissible, quelques soient les raisons, ils feraient mieux de se réformer dans la modernité et non pas de défendre un monopole complètement érodé et hors du temps.
Dommage pour la France, car pour les étrangers aussi, j'imagine qu'ils sont des repoussoirs donc faute professionnelle en puissance.
Alors si vous n avez pas de meilleurs arguments, réfléchissez à ce que vous ferez quand Google déploiera une flotte de taxi sans chauffeur a prix cassé.
Il serait trop simple de la réduire à un problème de personne (le chauffeur désagréable). Tenter de glisser sur le terrain émotionnel est simplement une façon de décrédibiliser la critique que ce content de soi évite bien d'affronter.
C'est la caste qui est visée, pas les individus. Celle des privilèges publiques qu'on croirait d'une autre époque.
Partants pour une nuit du 4 août?
Ne vous laissez pas faire,au delà de défendre vos intérêts,la noblesse de votre combat servira espérons le,à faire barrage à tout ces vautours soutenu par des pigeons.
Les français en bon moutons qu'ils sont se jettent dans la gueule du loup une fois de plus.
Société de salariés à la botte du CAC 40 qui attends les soldes.
Lucidité?
Les français de déclarent aimer l'entreprise, pas les rentes, ni le CAC.
Donc le message est mauvais ? Tuez le messager plutot que de se reformer.
Donc pour moi ca sera Uber a la prochaine course.
Les taxis, dans leur immense majorité, ont pris conscience d'un déficit de leur image (qui confine souvent à la légende urbaine et au taxi-bashing, tellement à la mode sur les réseaux sociaux ou dans les dîners en ville) et œuvrent à l'améliorer au quotiden. Alors, ok, on a tous eu au moins une fois une mauvaise expérience. Mais dans les trains aussi. Chez le buraliste aussi, etc, etc.
Que les vilains se remettent au travail !
Quelle honte !
Si Uber ne le fait pas, d'autres le feront : qui peut lutter contre la révolution en marche du data ?
Les taxis ne sont que la partie la plus visible, car ils font plus de bruit.
Mais cette révolution touche la presse, les librairies, tous les commerces, tous les transports, tous les domaines
Lors de l'industrialisation en force de l'Angleterre au début du 19e siècle, des révoltes violentes de tisserands (la révolte des Luddites) ont fait de nombreuses victimes, aujourd'hui les machines sont partout et commencent à être intelligentes : qui se souvient des Luddites ?
Il faut s'adapter ou mourrir, on le sait depuis Darwin... notre système y resistera-t-il en l'état ? Cette révolution entraînera-t-elle plus de bien ou de mal ?
Nul ne le sait mais il est urgent de réfléchir à l'étape d'après.
"Fosco" nous en parle ci-dessus.
Cheers
On dirait la bande annonce des visiteurs 3.
Sans dents et gueux n'ont plus qu'à aller protester devant les grilles de l'Elysée pour demander au roi fainéant d'être entendu au plus vite.
Probleme, c'est la realite!
Si les princes et les princesses ne peuvent voyager comme bon leur semble, alors il y a un véritable malaise dans notre pays. Ces mouvements paysans réguliers sont le fléau de notre temps.
L'accès au travail c'est aussi respecter des règles, payer des charges, des impôts sans lesquels la vie en communauté est impossible.A force de vouloir payer moins cher, un jour vous aurez une vie au rabais. Votre vie ne vaudra pas grand-chose au milieu du chaos. Les plus forts (dont vous espérez faire partie) pensent qu'ils devraient s'en sortir au milieu de la chien-lit...Pari risqué quand les vannes de la violence sont ouvertes.
Et apprendre aux taxis à fournir un service de qualité ? personne n'y a pensé?
Par contre evidement il faut qu'Uber declare a l'urssaf et au fisc tous les revenues sous peine de grosse amende (ils ont levé plusieurs milliards d'euros, ils ont de quoi payer les amendes)
Pour les taxis, je propose de racheter leur licence au prix ou ils l'ont achetés (soit 0e pour les milliers de licence de G7 - donné gratuitement, pas grand chose pour ceux qui ont acheté la licence avant la speculation et evidement beaucoup plus pour les jeunes qui se sont une fois de plus fait avoir avec la benediction de l'etat coupable qui doit donc rembourser)
Certains parlent de 18Mrds€ pour racheter toutes les licences au prix de marché, mais ce serait stupide, pourquoi favoriser les speculateurs de licence ?? Non il faut racheter au prix d'achat
Pour les greves, il s'agit d'un droit en france, mais bloquer les rues ne fait pas parti de ces droits (c'est d'ailleurs un aspect bien plus frappant de l'anarchie que les voitures uberpop)
=> Suppression des licences pour les taxis grevistes + grosses amendes
PS: il est quand meme amusant de voir que les champions du black que sont les atxis mettent en avant qu uber pop favorise la fraude (ce qui est en plus faux, car tout est fait avec des virement. ne pas les declarer est vraiment chercher le redressement vu que le fisc peut prouver la fraude en 10 min)