Pleins feux sur Reflex CES

L'entreprise fabrique des cartes électroniques très complexes fonctionnant sur la base de la technologie FPGA. Ces dernières sont, en grande partie, destinées aux marchés de la défense. Rencontre avec Sylvain Neveu, président de Reflex CES.

Reflex CES conçoit et fabrique des cartes à haute valeur basée sur la technologie FPGA. A qui sont-elles destinées ?

Effectivement, nous concevons et fabriquons des cartes électroniques hautement complexes fonctionnant via la technologie FPGA (logique programmable). Ces dernières vont servir de brique de base des systèmes de nos clients. Les marchés concernés sont les suivants. Il s'agit, d'abord, des marchés de la défense pour des applications de cybersécurité, de guerre électronique (radars, renseignements)... Il existe, d'autre part, différents marchés plus industriels qui utilisent les mêmes briques technologiques. Je pense, entre autres, à la bioscience, à celui des tests et mesures, et à la finance dont les besoins en la matière s'appliquent au trading haute fréquence.

Sur cette base, comment se répartit votre chiffre d'affaires ?

Environ 60 % de notre chiffre d'affaires proviennent de nos clients dans le domaine de la défense ; 30 % sont réalisés via les marchés industriels et les 10 % restants concernent le secteur financier. D'autre part, nous réalisons 40 à 50 % de nos activités sur le marché français selon les années. Notre part à l'export est donc significative.

Qui dit secteur de la défense, dit enjeux de souveraineté. Comment appréhendez-vous ce sujet ?

Pour Reflex CES, il s'agit d'un enjeu primordial. Notre société à dernièrement réorganisé son capital avec l'entrée du Fonds de la DGA et Crédit Mutuel Equity à hauteur de 8 millions d'euros. Cela va nous permettre de soutenir notre développement stratégique. Notre objectif est de faire grandir l'entreprise qui possède des compétences technologiques en matière de conception et de fabrication. C'est pourquoi nous avons pour ambition de disposer à moyen-terme d'une autonomie industrielle, souveraine, donc de posséder notre propre usine de production de cartes électroniques. Cela va passer par des opérations de croissance externe.

Justement, quelle est, plus globalement, votre stratégie de croissance ?

Nous avons défini trois axes pour soutenir notre développement. Le premier est basé sur une stratégie de croissance organique. Nous avons, ensuite, deux axes de croissance externes clairement identifiés. Le premier concerne la partie fabrication, dont nous venons de parler. Le second concerne le renforcement de notre offre en termes de produits et de capacité technologique. Nous sommes sur le point de procéder, en France, à une première acquisition qui va venir renforcer nos compétences en conception de cartes FPGA très complexes.

Certains analystes prévoient une récession pour 2023...

On le sait, il va probablement s'agir d'une année compliquée d'un point de vue économique.  Néanmoins, le contexte géopolitique fait que l'Europe est dans l'obligation d'être très attentive à ce qui se produit à nos frontières. Cela va contribuer à soutenir notre activité.

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