One to One Retail E-Commerce 2024 : A la découverte des solutions qui transforment et révolutionnent un secteur « sous pression »

Un franc succès pour la 13e édition de l'événement One to One Retail E-Commerce, qui a réuni des décideurs, des start-up et l’écosystème général de l’e-commerce en France. Parmi les très nombreux sujets de réflexion et d’échanges, trois tendances se sont démarquées : l’IA générative, le retail media et les enjeux environnementaux.
(Crédits : DR)

2024, « une édition record, avec des chiffres édifiants » s'est réjouie Sonia Mamin, Directrice One to One Retail E-Commerce. 2 200 participants se sont en effet réunis du 12 au 14 mars au Grimaldi Forum Monaco et 9000 RDV en one to one ont été organisés. « Une édition annoncée sous pression, reflet d'un marché exigeant et créatif, qui a montré du foisonnement, de l'énergie et des idées ».

L'IA générative : une révolution dont les distributeurs doivent s'emparer

Tendance incontournable, l'IA générative suscite un vif intérêt pour ses applications dans le secteur du retail et du e-commerce.

Quatre problématiques ont émergé des débats : rendre plus accessibles les plateformes e-commerce (Chatbot, SEO) ; faciliter l'expérience utilisateur ; maitriser les enjeux internes avec, notamment, la gestion des données personnelles ; et automatiser les tâches pour compléter et améliorer le travail humain, symboles de nouvelles possibilités.

Face à l'inquiétude que suscite l'IA, l'un des défis à relever selon Thomas Métivier, directeur général de Cdiscount, est celui de l'acculturation « Nous avons récemment lancé un challenge pour inventer un logo Cdiscount, a-t-il raconté. Le but était d'inciter les équipes, y compris les non-créa, à utiliser DALL-E. Un vrai travail de formation doit être entrepris pour que les équipes utilisent l'IA générative au quotidien et repensent leur façon de travailler. Nous sommes convaincus qu'il y a 10, 20, voire 30% de gain d'efficacité à aller chercher sur toutes les fonctions de siège grâce à ces outils ».

Sentiment partagé par Amandine de Souza, directrice générale du boncoin lors de la conférence de clôture « L'IA sous tous les coutures » : « Ma conviction profonde est que l'IA nous aide au quotidien, comme un copilote, un accélérateur, pour nous permettre de nous concentrer sur le relationnel client et amplifier le rôle de l'humain dans l'entreprise. »

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Le retail media continue sa percée comme une solution stratégique pour les annonceurs et les retailers

Depuis quelques mois, retailers et annonceurs ont les yeux rivés sur le retail média, qui a généré 125 milliards de dollars de revenus en 2023. « Au quatrième trimestre 2023, le retail media est devenu la première source de revenus pour Amazon avec 14 milliards de CA, soit 10 % du CA global » a souligné Philippe Corrot co-fondateur de Mirakl. Si certains se demandent s'il est encore temps de saisir l'opportunité du retail média la réponse était claire : OUI.

« En France le retail media est encore mal connu, mal perçu, mal compris et surtout encore mal exploité, a analysé Capucine Pierard, vice-présidente d'Havas media, qui a récemment noué un partenariat mondial avec Mirakl. Aux USA, le retail media représente 4,7 % du CA des retailers, mais 1,5 % seulement en Europe, et 0,8 % pour la France ». Opportunité confirmée par Octavie Gosselin, vice-présidente de Mirakl Ads, qui a annoncé que le retail média représenterait 176 milliards de revenus publicitaires en 2028 - et que tout ne serait pas capté par Amazon ! Il est apparu de tous les échanges que la stratégie média devait s'intégrer dans l'ADN de la marque e-commerce pour ouvrir un vrai relai de croissance aux secteurs santé, beauté, bricolage, sport, premium. Et preuve que le retail media était bien au centre des attentions, c'est Getinside, marketplace B2B de retail media, qui a remporté le Prix de la communauté du Village Startups, à l'issue d'un appel aux votes sur l'ensemble des participants.

La RSE, un impératif qui doit se muer en opportunité

Si la transition énergétique met aujourd'hui tout le monde d'accord, elle a cependant un coût, dont il a beaucoup été question. Pour Philippe Berlan, CEO de La Redoute, ce coût peut être réparti entre l'entreprise, qui devra faire des choix malins pour mettre en place des changements moins coûteux pour la planète; et le consommateur lui-même, invité à changer ses habitudes pour prendre davantage en compte la durabilité des produits dans son budget. Selon Baptiste Gamblin, co-fondateur de Pimpster, le rôle du consommateur pour « faire durer ses produits, les entretenir, les réparer », est en effet central pour « faire le choix de la durabilité ».

« Comme le disait Winston Churchill : le changement, il vaut mieux le prendre par la main plutôt qu'il vous prenne par la gorge, a déclaré Philippe Berlan. Nous sommes exactement dans cette situation concernant la transition écologique. Si on ne fait pas les choses petit à petit, ou même de plus en plus vite, le coût sera inmesurable. » Pour avancer, les réglementations, comme la loi AGEC ou la loi encadrant la fast fashion, sont essentielles. « L'Etat s'implique, donne le cap et pousse à être créatif » a confessé Philippe Berlan qui est notamment revenu sur la CSRD, cadre comptable de la RSE.

Enfin, la start-up Usave, qui a mis au point une application pour vendre les invendus non-alimentaires des commerçants, a quant à elle reçu le Prix Coup de Coeur du comité.Car oui, il existe des solutions, beaucoup de solutions ! Le savoir-faire One to One sera d'ailleurs prochainement au service de la RSE, des innovations durables et responsables, lors de l'event B.better le 4 juin prochain. A vos agendas.

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