Le Livret A est plus que jamais le produit d'épargne préféré des Français

Le succès du livret d'épargne réglementé permet de développer le financement du logement social et de la politique de ville.
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Le regain de forme du Livret A a été confirmé jeudi par l'Observatoire de l'épargne réglementée. La collecte sur ce produit s'est fortement accrue en 2010, le taux de croissance annuel des encours atteignant 5,4% fin 2010 à 193,5 milliards d'euros et 8,4% à fin avril 2011 à 203 milliards d'euros. Il faut dire que son taux de rémunération a été porté à 1,75% en août 2010 et à 2% en février 2011, et pourrait, compte tenu de la croissance prévue de l'inflation et des taux d'intérêt à court terme, passer à 2,25% le 1er août.

« Le livret A demeure le produit d'épargne le plus populaire auprès des ménages, avec 60,4 millions de livrets détenus au 31 décembre 2010», indique le gouverneur de la banque de France Christian Noyer. Le nombre de possesseurs de livrets A de moins de 25 ans a fortement augmenté, passant de 10 millions d'euros fin 2008 à 16 millions fin 2010. Jacques Fournier, directeur général des statistiques au sein de Banque de France l'a en premier lieu expliqué par la liquidité et la bonne rémunération du Livret A avant d'ajouter que « les taux des plans épargne logement (PEL) sont aujourd'hui moins intéressants que ce qui est proposé par les banques pour les achats d'habitations, ce qui renforce l'attrait pour le livret A ».
En parallèle, le financement du logement social continue de se développer. Sur les 17,4 milliards d'euros de nouveaux dépôts sur livrets signés en 2010, plus de 90% étaient en effet consacrés au financement direct du logement social et de la politique de la ville.

Ces financements dépendent du taux de centralisation de 65% des encours du Livret A et du livret de développement durable (LDD) par le fonds d'épargne géré par la Caisse des dépôts et consignations, fixé le 1er mai 2011. Selon Christian Noyer, « le taux de 65% doit être dosé pour ne pas décourager les réseaux collecteurs, ce qui aboutirait à moins de fonds centralisés ». Les banques gardent aujourd'hui une marge de manoeuvre : le taux de centralisation va de 100% pour les établissements n'octroyants pas de crédits aux PME à 30% pour certains nouveaux réseaux collecteurs. Mais d'ici 2022, le temps de s'adapter, le taux de centralisation de 65% des encours devra être respecté par tous les établissements de crédit octroyant des prêts aux PME.
Les encours de prêts accordés aux PME par les banques collectant l'épargne réglementée à la fin 2010 se sont établis à 227,1 milliards, soit un montant près de deux fois supérieur à celui des dépôts non centralisés.

 

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