Les courtiers de crédits immobilier tirent leur épingle du jeu

Le courtier négocie pour son client le prêt et l'assurance.
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Ils s'appellent Cafpi, Meilleurtaux, Empruntis ou In&Fi Crédits. Ces courtiers de crédits immobiliers sont les seuls gagnants de la réforme de l'assurance emprunteur. Meilleurtaux observe ainsi une augmentation de 26 % des clients qui souscrivent leur assurance emprunteur « en délégation » (c'est-à-dire ailleurs qu'auprès de l'organisme qui accorde le crédit) entre juin 2011 et juin 2010. « Souvent, si l'emprunteur n'est pas aidé, il n'anticipe pas assez le sujet de l'assurance et la banque va jouer avec le délai. Notre obligation est a minima d'informer l'emprunteur sur ses possibilités de choix », explique Christophe Clément, directeur des assurances chez Meilleurtaux.

Le rôle du courtier est d'identifier les offres de prêts et d'assurance correspondant le mieux au profil de son client et d'en négocier les termes. « L'intérêt du courtier est d'amener au client une solution plus intéressante que celle de sa banque ou que celle qu'il aurait négociée tout seul », ajoute Christophe Clément. De nombreux consommateurs ignorent cependant l'existence des courtiers. Et la confiance qu'ils portent à leur banquier reste très forte.

Quant aux assureurs, qui ne perçoivent pas encore l'effet de la réforme, ils nouent de plus en plus de partenariats avec des courtiers de crédits pour promouvoir leurs offres. Axa, Allianz, Generali collaborent par exemple avec Meilleurtaux ; April, Metlife ou la mutuelle du logement Mutlog ont un accord avec Cafpi.

Crédit associé

« C'est intéressant de recourir à un courtier, car il positionne très tôt l'assurance dans le processus de demande de financement », affirme Pierre Seror, responsable marketing de Macif Mutualité. La mutuelle, partenaire de Meilleurtaux, envisage d'ailleurs de développer davantage ce type de partenariats. Mais les courtiers ne sont pas toujours impartiaux : « Ils obtiennent des offres d'assurance emprunteur intéressantes, parce qu'ils vendent le crédit associé. Et ils deviennent complices de la non-délégation. », constate Pierre Balsollier, président du cabinet de conseil BAO.

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