Le dernier trimestre parle de lui-même. Au 15 septembre, les taux étaient stables et l'OAT rapportait 2,66 %. Cela présageait de bonnes opportunités pour les emprunteurs. Mais en ont-ils réellement et objectivement profité ? En d'autres termes, les banques ont-elles répercuté auprès des emprunteurs la totalité de cette baisse structurelle ? À y regarder de près, celles-ci ont, face à la situation, opté pour deux positionnements différents.
- Soit elles ont répercuté une partie de la baisse en ajustant leur grille de taux de 0,05 à 0,30 % permettant ainsi, de proposer des taux sous la barre des 4 % sur certaines durées comme 15 ans ou encore 20 ans afin de capter une nouvelle clientèle.
- Soit elles ont estimé à l'inverse qu'avec le contexte économique actuel la prudence restait de mise et elles ont donc préféré sécuriser leurs marges bénéficiaires en ne modifiant pas le niveau de leurs taux d'intérêt. Cela s'est particulièrement révélé exact notamment en octobre et novembre où certains acteurs ont fait évoluer à la hausse l'ensemble de leur grille alors que d'autres l'ont maintenue inchangée. Le premier trimestre de 2012 devrait en pratique s'inscrire dans la même lignée que le dernier trimestre de l'année 2011. Au cours des prochaines semaines et malgré une nouvelle baisse du taux directeur de la BCE, les banques devraient mettre en place des mesures afin qu'elles puissent se refinancer correctement et seront obligées d'intégrer la nouvelle réglementation. Les accords de Bâle III sont en effet un nouveau dispositif destiné à renforcer la gestion des fonds propres d'une banque. Dans le contexte actuel, il oblige les institutions bancaires à modifier en profondeur leur politique client afin de répondre à ses nouveaux critères.
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