IRT b<>com : le premier essaimage dédié à la VR collaborative

Selon nos informations, l'IRT b<>com à Rennes réalise son premier essaimage avec la constitution d'une structure baptisée Green Hill Studio et dédiée à la réalité virtuelle collaborative. Créée par trois ingénieurs salariés de l'institut de recherche technologique, cette startup est née du travail mené avec le parc marin Océanopolis sur l'expérience immersive The Virtual Arctic Expedition. Cette plongée virtuelle dans l'océan Arctique sera d'ailleurs lancée cet été à Brest.
(Crédits : DR)

Spécialisé dans des domaines comme les images du futur, les réseaux 5G, la cybersécurité ou la e-santé, l'institut de recherche technologique de Rennes, l'IRT b<>com, avait jusqu'à présent construit son modèle économique autour du développement et de la fourniture de technologies à destination de ses membres et des marchés industriels. De récents contrats et projets portent sur les domaines de l'image, de la protection des contenus et des réseaux.

Mais son modèle n'est pas figé, et à partir d'un travail de recherche sur une expérience de réalité virtuelle dite collaborative, ou sociale, l'IRT s'apprête à annoncer la création de sa première société en essaimage.

Dédiée à la « Location-Based Virtual Reality » (LBVR), qui permet de créer des expériences VR pour des groupes de plusieurs personnes, Green Hill Studio se lance avec pour premier client Océanopolis à Brest. Depuis plus d'un an, Thomas Boggini, président de la nouvelle structure, et ex-responsable du Laboratoire Interactions Immersives de b<>com, peaufinait avec le parc marin un projet de R&D ludo-éducatif, intitulé The Virtual Arctic Expedition, et testé durant quelques jours l'été dernier (voir notre article de juillet 2017).

Après différents ajustements (confort, interactions...), cette plongée virtuelle dans l'océan Arctique à la découverte des grands fonds, de la faune, de la flore et de l'impact de l'homme sur l'environnement sera ouverte au public cet été en français et en anglais.

Les « plongeurs volontaires » de plus de 13 ans pourront ainsi croiser pendant une quinzaine de minutes et par groupe de quatre personnes, la morue polaire, le beluga, le narval à cornes ou encore la baleine boréale, et interagir avec la faune et flore grâce au laser attaché à leur gant virtuel. Avec en option, la possibilité de prendre des selfies avec les autres plongeurs et de les partager sur les réseaux sociaux.

The Virtual Arctic Expedition

Réalité virtuelle multi-utilisateurs et tout publics

« Océanopolis, qui est membre de b<>com devient le premier client de Green Hill Studio, mais aussi le co-distributeur de cette expérience, afin de nous aider à l'exporter ailleurs en France ou à l'étranger, souligne Thomas Boggini, qui fonde la structure avec deux autres ingénieurs salariés de l'IRT. Ce contenu sur les fonds marins sera d'ailleurs présenté en novembre aux aquariums mondiaux lors d'un salon au Japon. C'est un premier segment de développement mais Green Hill Studio a plus globalement vocation à se positionner sur le divertissement et les contenus tout public. »

La jeune pousse vise particulièrement le marché des professionnels et entend fournir un catalogue de contenus à d'autres types de clients comme les salles d'Escape Game, les salles de réalité virtuelle, les parcs d'attraction intéressés par des expériences impliquant plusieurs utilisateurs simultanément dans un même  environnement virtuel.

« Le marché du LBVR en est à ses prémices mais il est en pleine expansion et les projections sont prometteuses : un milliard de dollars d'ici à 2021, calcule Thomas Boggini. Green Hill Studio se différencie en proposant un renouvellement des contenus et des expériences partagées. »

Une deuxième startup avant la fin de l'année

La structure, qui peut compter sur un chiffre d'affaires en année 1 de plusieurs centaines de milliers d'euros, sera accompagnée par l'incubateur Emergys de Rennes Atalante et accueillie pendant les six premiers mois dans les locaux de b<>com.

« La création de "spin off" autour de projets d'innovation menés en interne fait aussi partie de la stratégie de l'IRT, se félicite Bertrand Guilbaud, directeur général. Sur une année complète, nos salariés peuvent, en parallèle à leur activité, bénéficier d'une formation de type Executive MBA. Transférer une innovation d'usage, porteuse d'avenir, vers une entreprise créée par nos salariés illustre la viabilité de notre modèle organisationnel et économiqueMême s'ils partent avec une brique technologique, nos anciens collaborateurs peuvent demain continuer en recherche avec l'institut

C'est gagnant-gagnant et cette première expérience pourrait faire boule de neige. Avant la fin de l'année, une deuxième startup devrait voir le jour dans le cadre d'un projet de recherche mené dans le domaine des réseaux. Et la création d'une troisième est en réflexion.

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