Chryso butiné par les abeilles : quand la biodiversité devient bio-surveillance

LE MOIS DE L'ENGAGEMENT - L'INITIATIVE RSE. Le leader français de la chimie pour matériaux de construction Chryso mise depuis sept ans sur les abeilles afin de bio-surveiller l’environnement de son usine du Loiret. Une initiative RSE qui se développe dans l’Hexagone.
Les abeilles assurent la détection des éléments polluants dans l’air de manière presque infaillible
Les abeilles assurent la détection des éléments polluants dans l’air de manière presque infaillible (Crédits : Reuters)

Les prélèvements d'une vingtaine d'abeilles, réalisés courant avril dans les quatre ruchers du site de Chryso à Sermaises, n'ont pas relevé d'anomalies dans l'environnement. Ces tests de bio-surveillance, efficaces dans un rayon de trois kilomètres autour de l'usine, sont effectués trois fois par an, au printemps, en été et à l'automne. Une centaine de substances potentiellement polluante, émanant notamment des métaux lourds et des hydrocarbures aromatiques polycycliques, sont ainsi passées au crible auprès des insectes.

Les abeilles sont particulièrement sensibles aux risques de toxicité, car capable de récupérer des millions de micro-prélèvements au contact de l'air, de la terre et de l'eau.

L'usine de Chryso, l'une des quatre du groupe dans l'Hexagone, qui produit des solutions d'adjuvants pour béton, ciment, plâtre et minéraux, est classée Seveso niveau bas. Elle nécessite une surveillance rapprochée de l'impact environnemental, prescrite par arrêté préfectoraux, que Chryso a mis en place à partir de 2013. Le groupe s'est appuyé pour ce faire sur l'ingénierie d'Apilab. Ce bureau d'études spécialiste des abeilles, basé en Charente maritime, travaille avec des apiculteurs locaux qui gère les ruches de bio-surveillance.

50 sites bio-surveillés en France par Apilab

La démarche RSE de Chryso se traduit par un investissement annuel d'environ 10 000 euros pour le groupe (1.300 salariés dans le monde et 350 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2.020) détenu par le fonds d'investissement Cinven. A la clé, le financement de la zone de biodiversité installée sur son site du Loiret et la prestation de tests comparatifs assurés par Apilab grâce à sa base de données. Signe que la bio-surveillance par les abeilles a le vent en poupe, la société a installé récemment ses ruches sur deux sites de stockage de gaz de Storengy en Indre et Loire.

Apilab est également en discussion avec Veolia pour mettre en place son dispositif de détection à proximité de ses stations de captage d'eau portable, dont celle d'Orléans dans le Loiret. A l'échelle de l'Hexagone, une cinquantaine de sites industriels sensibles, dont ceux de grands comptes comme Vinci, ont déjà confié la mesure de leur impact sur l'environnement aux ruchers d'Apilab. Le bureau d'étude table une accélération sensible d'ici trois ans.

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Commentaire 1
à écrit le 11/05/2021 à 8:18
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