Les shorts, leggings et t-shirts siglés Skin up sont en cours de référencement chez les principales enseignes sportives, Décathlon, Go sport et Intersport, et les magasins de running de centres-villes. Spécialisée au démarrage de l'activité en 2005 dans les textiles d'amincissement pour des fabricants en marque blanche, un marché jugé trop étroit, la société tourangelle s'est repositionnée pendant le premier confinement en 2020 sur les vêtements techniques sportifs.
Son objectif : diffuser ses nouvelles gammes dès cette année sous son propre label Skin up, en France mais aussi en Europe. Une campagne de communication sur les antennes de BFM et RMC accompagnera ce lancement. Pour appuyer le changement de cap, la société se dotera à partir de septembre de la "Skinup Academy". Un nouveau centre de performances sportives qui sera axé sur les jeux de raquette, essentiellement le tennis, le Padel et le Pickleball, deux variantes de tennis "léger" importées des Etats unis. La gestion et le développement de la nouvelle unité, construite sur un terrain de deux hectares proche des locaux actuels, sera confiée à Laurence Bois. 328e joueuse de tennis mondiale dans les années 90, la tourangelle est chargée d'animer et de coordonner une équipe de cinq salariés.
L'académie poursuivra ensuite un double objectif. Elle se posera en premier lieu en show-room grandeur nature pour la marque vis-à-vis notamment des influenceurs et des prescripteurs de vêtements sportifs. Via l'expérience utilisateurs, l'angle de la R&D figure comme seconde priorité pour Sophie Duguet, fondatrice et présidente de Skin up. Dans ce contexte, la société tourangelle intègrera au sein de l'académie un laboratoire sportif. Skin up prévoit d'ores et déjà de déposer avant l'été prochain un brevet concernant la fabrication d'un premier t-shirt connecté. Via une plateforme digitale, le vêtement permettra de relayer les informations collectées en action sportive directement sur une application.
Relocalisation de la Turquie à la Touraine
La volonté de monter en gamme et de développer l'innovation au sein de ses produits s'accompagne pour Skin up d'un projet de relocalisation complète de la production, actuellement réalisée en Turquie, à Azay-le-Rideau. Sur le même site que la future académie, un nouveau bâtiment doté d'un outil de fabrication 4.0 verra en principe le jour en 2023. A la clé, sur un total de 15 employés, la PME prévoit le recrutement de cinq collaborateurs pour en assurer le fonctionnement.
Cette intégration va aussi permettre à Skin up de diversifier son catalogue, exclusivement tourné vers le textile actuellement. La fabrication de raquettes de Pickleball est ainsi envisagée à moyen terme. Le développement commercial doit permettre à Skin up d'amortir dans un laps de temps raisonnable un investissement de quelque cinq millions consenti pour réaliser ces nouvelles installations. La société espère ainsi au moins tripler son chiffre d'affaires et doubler ses effectifs d'ici 2025 pour les porter respectivement à 15 millions d'euros et à une trentaine de salariés.
Sujets les + commentés