Mairie de Paris, Anne Hidalgo accélère avec "Oser Paris"

Anne Hidalgo, candidate (PS) à la mairie de Paris en 2014, a lancé l'association "Oser Paris", présidée par le sociologue des médias Jean-Louis Missika, destinée à promouvoir sa campagne et à y associer les Parisiens. L'actuelle première adjointe de Bertrand Delanoë a aussi voulu préventivement déminer le terrain, en fixant les règles financières et déontologiques qui s'imposeront à tous ses soutiens... notamment parmi les fonctionnaires de la mairie de Paris.
Anne Hidalgo candidate déclarée à la Mairie de Paris; Copyright Reuters
Anne Hidalgo candidate déclarée à la Mairie de Paris; Copyright Reuters (Crédits : <small>DR</small>)

Hidalgo 2014, c'est parti ! A dix-huit mois des échéances électorales de mars 2014 pour les élections municipales, Anne Hidalgo, première adjointe (PS) au maire de Paris, accélère. En septembre, elle a été la première des postulants potentiels - à droite comme à gauche - a officiellement déclaré sa candidature pour succéder à la tête de la capitale à Bertrand Delanoë. En attendant de savoir qui, à droite, défendra les couleurs de l'UMP, François Fillon, Rachida Dati, voire Nathalie Kosciusko Morizet, et si, à gauche, le socialiste Jean-Marie le Guen, député du 13è, fera aussi acte de candidature.


L'économiste Philippe Aghion, membre du conseil d'administration de "Oser Paris"

Avançant à son rythme, ce premier octobre, Anne Hidalgo a présenté l'association "Oser Paris" destinée à promouvoir sa candidature. "Oser Paris", est une association loi 1901, présidée par le sociologue des médias Jean-Louis Missika. Son but, selon son président, est de provoquer "un grand bouillonnement d'idées" est de faire participer, via internet, un maximum de Parisiens à l'élaboration du programme de Anne Hidalgo. Pour ce faire, 19 groupes de travail thématiques seront lancés d'ici deux semaines où chacun pourra y aller de sa proposition. Qu'il s'agisse des transports, de l'emploi, de la santé, de la propreté, de l'enfance, etc. Un grand séminaire de synthèse sera ensuite organisé en février 2013, avant de présenter le programme aux parisiens, et une finalisation générale est prévue pour la fin de l'année prochaine.
Soucieuse, d'associer des politiques et des personnalités de la société civile, Anne Hidalgo a savamment panaché la composition du conseil d'administration de l'association "Oser Paris". On y retrouve aussi bien la députée PS de Paris Sandrine Mazetier ou le maire du 3è arrondissement Pierre Aidenbaum que l'économiste Philippe Aghion, le jeune fondateur d'entreprise Nicolas Hazard, l'urgentiste Patrick Pelloux et l'avocate de renom Rachel Saada.


Un financement assuré que par des dons émanant des particuliers

C'est sur le terrain du financement de la campagne que Anne Hidalgo et Jean-Louis Missika ont tout de suite voulu que les choses soient claires. La dauphine de Bertrand Delanoë veut absolument éviter toute critique concernant d'éventuelles facilités dont elle pourrait disposer du fait de ses fonctions actuelles à la Mairie. Aussi, l'association "Oser Paris" s'est dotée des mêmes règles que celles applicables aux partis politiques - bien qu'il ne s'agisse pas d'un micro-parti. Seuls les dons émanant des particuliers seront collectés et dans la limite de 7.500 euros par an. Il n'y aura aucune réunion dans les mairies d'arrondissements ni dans des salles municipales. A terme, Jean-Louis Missika table sur un budget de 150.000 à 200.000 euros. Pour l'instant, la toute jeune association ne dispose "que" de 10.000 euros et de 430 adhérents.
Autre déminage préventif : une charte de déontologie a été rédigée. Chaque fonctionnaire de la ville de Paris qui souhaiterait s'engager dans la campagne de Anne Hidalgo devra la signer. A titre d'exemple, il est prévu que les actes militants ne pourront se faire que sur le temps libre de l'employé municipal... Et non sur son temps de travail. Pas certain que ceci suffise à empêcher de futures polémiques.
 

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Commentaires 4
à écrit le 03/10/2012 à 20:40
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Si vous osez mentionner la qualité de l'air tous les jours, 80% des parisiens voteront pour vous

à écrit le 01/10/2012 à 21:58
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Moui... et pour le dur, elle dit quoi? Je veux parler par exemple du probable effondrement du marché immobilier à venir et donc des recettes fiscales? Elle compte faire quoi? C'est quoi le programme? Suis-je le seul à trouver que l'autocratie et le n...

le 02/10/2012 à 19:28
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L'immobilier à Paris ne s'effondrera jamais. Paris est devenue une ville musée comme Venise.

le 13/10/2012 à 22:02
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ouais, eh bien tant mieux, les villes à l'ancienne, avec des immeubles de taille moyenne, des places, des arbres, des bancs en bois, et des vieux assis dessus, avec l'epicerie et le theatre de quartier, et d'innombrables bistrots, c'est ça la qualité...

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