Coronavirus : que contient le plan d'aide de la région Ile-de-France ?

La présidente (Libres!) du conseil régional francilien, Valérie Pécresse, a annoncé ce 18 mars quatre grandes mesures.
César Armand
(Crédits : Reuters)

Une application pour les soignants mobilisables, la mise à disposition de lits, une aide financière aux cabinets médicaux et un fonds dédié aux associations. Invitée de RTL ce 18 mars, la présidente de la région Ile-de-France a présenté son plan d'aide à la lutte contre le coronavirus.

"Toutes les personnes qui ont été formées à donner des soins et qui aujourd'hui se trouvent en dehors du système hospitalier (médecins du travail, scolaires, retraités...) peuvent venir prêter main forte" en se faisant connaître sur une application que "nous allons lancer d'ici la fin de la semaine avec l'agence régionale de santé", a expliqué Valérie Pécresse.

10 millions d'euros pour les cabinets médicaux

Pour les lits d'hôpitaux qui manquent, le conseil régional va mettre à disposition de l'Etat les 9.200 qui se trouvent dans les internats des lycées vides. Objectif: "soit accueillir des sans-abri, soit servir de maisons de convalescence pour des personnes sorties de réanimation", a-t-elle détaillé chez nos confrères.

L'aide financière allouée aux cabinets médicaux devrait, elle, être de 10 millions d'euros. "Il s'adresse aux infirmiers, médecins et sage-femmes libéraux", précise l'entourage de la présidente de Région à La Tribune. Cela peut être un chariot de télémédecine, des blouses, des thermomètres... Il n'y a pas de liste limitative", ajoute-t-on. Les enveloppes maximales ne devraient pas excéder 5.000 euros maximum par praticien et 30.000 euros par cabinet.

Enfin, le montant du fonds d'aide au tissu d'associatif n'est pas encore connu.  "Le montant  n'est pas encore défini", déclare-t-on"Nous attendons de connaître leurs besoins."

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Dans la continuité d'annonces du 3 et du 13 mars

Vendredi dernier, l'Ile-de-France avait déjà annoncé la mise à disposition du personnel d'Île-de-France Prévention santé sida (30 personnes sur 40) pour aider l'agence régionale de santé et les structures d'urgences sociales. Et de certains lycées franciliens pour la garde des enfants des personnels de santé ou encore des locaux pour des personnes vulnérables.

Sans oublier la poursuite du partenariat avec l'association Voisins Solidaires, avec un kit envoyé à tous les élus pour favoriser les liens entre voisins dans le cadre de la crise. Le conseil régional prévoyait en outre un fonds d'aide d'urgence de 10 millions d'euros pour le spectacle vivant, à calibrer en concertation avec les professionnels du secteur.

Le 3 mars, la Région avait déjà réuni acteurs privés (Fédération bancaire d'Ile-de-France) et publics (Banque de France, Bpifrance),associations de commerçants, chambres de commerce et d'industrie (CCI),  confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Medef et pôles de compétitivité. Au menu: réduction des délais de paiement et d'octrois de subventions, renforcement des dispositifs existants comme le prêt croissance TPE ou le prêt back-up prévention.

"Nous voulons aider au maximum ceux qui le souhaitent de la façon la plus simple possible", commentait la vice-présidente chargée du développement économique Alexandra Dublanche qui n'avait pas chiffré le montant global débloqué pour ces aides. "Si le budget [adopté fin 2019, Ndlr] ne permet pas d'y répondre, nous voterons des subventions exceptionnelles en cours d'année", assure-t-elle toutefois.

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Enfin, sur le milliard d'euros dédié au fonds national de solidarité lancé par l'Etat, les conseils régionaux apporteront près de 250 millions d'euros. A elle seule, l'Ile-de-France apportera, non pas 85 millions d'euros comme l'a déclaré Valérie Pécresse ce matin, mais de 76 millions.  "La répartition se fait notamment en fonction du PIB", explique son cabinet. "L'Etat a voulu charger quelqu'un qui décide, mais les régions ont préféré instruire les dossiers. Les critères seront définis avec les préfets", précise-t-il encore.

César Armand

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