Paygreen met la monétique au service du développement durable

La fintech normande a conçu une solution de paiement en ligne qui propose à ses utilisateurs de contribuer à des projets solidaires et de compenser le bilan carbone de leurs achats.
(Crédits : DR)

Démocratiser l'e-paiement tout en apportant sa pierre à la transition. C'est la raison d'être que s'est donnée la start-up rouennaise Paygreen, lancée en 2015 et accélérée depuis un an par l'incubateur Swave de Paris&co dédié à la fintech. «  Nous utilisons la monétique comme un véhicule technologique pour servir une cause : celle du développement durable », résument ses cofondateurs. Pour matérialiser cette philosophie, les intéressés ont conçu une solution de paiement en ligne à double détente à destination des e-commerçants. Sa première vertu réside dans sa simplicité d'usage, vante Étienne Beaugrand, l'un des trois associés. « Il faut cinq minutes à peine à une TPE pour créer son compte contre deux à trois semaines pour ceux proposés par les banques. »

À cette solution sont greffés deux services : l'arrondi en ligne, fruit d'un partenariat exclusif avec Microdon, et un algorithme de compensation carbone dénommé Tree qui calcule l'empreinte de chaque achat. En payant son canapé ou sa paire de baskets, l'utilisateur se voit proposer d'ajouter quelques euros ou centimes au montant de son panier pour soutenir une association et/ou un projet de reforestation. Moyennant quoi, Paygreen se flatte d'être « le seul acteur du commerce en ligne capable de transformer le parcours client en un vecteur d'action solidaire et durable ».

Un gain de 450 clients par mois

La formule a du succès. L'an dernier, la société a traité 60 millions d'euros de transactions et gagné en moyenne 450  clients par mois. En se positionnant très tôt sur ce marché, elle est aussi devenue une plateforme de référence pour les titres restaurants dématérialisés et les e-chèques vacances . Non contente d'avoir finalisé sa troisième levée de fonds, elle devrait aussi rejoindre sous peu le club très fermé des « établissements de paiement » agréés par l'autorité de régulation. Ce statut lui permettra de s'affranchir de Natixis, son prestataire pour le traitement des transactions. « De quoi gagner du temps et casser nos marges », se félicite Étienne Beaugrand. Objectif : « mettre en place des actions encore plus poussées pour la solidarité et le développement durable ». De la fintech for good en somme.

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