Région Île-de-France : forte hausse des investissements prévue

Le budget 2017 de la région Île-de-France est marqué par une forte hausse des investissements, mais aussi par une baisse marquée des dépenses de fonctionnement. Le secteur associatif et les logements sociaux sont touchés.
Mathias Thépot
Valérie Pécresse augmente les dépenses d'investissement dans la plupart des domaines de compétence de la région.

Au conseil régional d'Île-de-France, cap est donc mis sur l'investissement et la baisse des dépenses de fonctionnement. A l'entame de sa deuxième année de mandat, la présidente de la région Valérie Pécresse a présenté un budget 2017 de 5,2 milliards d'euros fortement axé vers les dépenses d'investissement : hausse de 23% dans les transports, de 25,8% dans les lycées, de 34,8% dans le développement économique, de 35,6% dans l'environnement, de 24,1% dans la culture, de 7,7% dans l'apprentissage et de 24,1% dans la recherche.

De quoi globalement porter le niveau d'investissement régional à 2 milliards d'euros en 2017, soit 17,7% de plus qu'en 2016. Le but affiché par la majorité francilienne est de relancer l'activité économique et de rendre la région plus attractive. Pour ce faire, Valérie Pécresse sollicite notamment les fonds européens, sous-utilisés par la mandature précédente. Ainsi en 2017, s'ils trouvent preneurs, ce sont près de 185 millions d'euros qui seront débloqués par les fonds européens pour les acteurs économiques établis en Île-de-France, soit 8 fois plus qu'avant le début du mandat de Valérie Pécresse, s'est-elle félicitée.

Financer les investissements

Reste qu'en parallèle, la région subit la baisse des soutiens financiers de l'Etat. Et en tant que région « riche », on lui demande de participer davantage à la péréquation nationale pour soutenir les collectivités territoriales les plus en difficulté. Ainsi, comme la mairie de Paris, la région Île-de-France subit le double effet de la baisse des dotations de l'Etat et de la hausse de ses participations aux fonds de péréquation.

La perte de ressources liée à ces deux mouvements s'élève à 227,3 millions d'euros en deux ans, déplore Valérie Pécresse. Pour rentrer dans les clous d'un point de vue comptable, tout en augmentant ses investissements, la région doit donc réduire ses dépenses de fonctionnement. De quoi inciter Valérie Pécresse à respecter ses promesses de campagne, puisqu'elle avait promis une baisse drastique de 400 millions d'euros des dépenses de fonctionnement de la région en rythme annuel. En 2017, ces dépenses devraient baisser de 3,9 % à 2,2 milliards d'euros. Désormais, Valérie Pécresse dit avoir atteint « 64 % de l'objectif » de campagne qu'elle s'était fixée, puisque la baisse des dépenses s'élèverait à 253 millions d'euros en deux ans, dont environ 90 millions d'euros pour la seule année 2017.

Réductions dans le logement et l'associatif

Et si la région assure que ses économies sont pour la plupart l'addition de petites réductions de dépenses, force est de constater que certains secteurs sont plus affectés que d'autres : ceux des associations et du logement social en particulier. Ainsi, les subventions aux associations qui ne respectent pas leurs obligations légales sont supprimées, et le budget des organismes associés à la région, qui sont principalement des associations, est réduit.

La majorité francilienne de droite opère en parallèle des coupes dans le budget logement, d'environ 30 millions d'euros en 2017, puisque les financements consacrés à ce secteur passent d'environ 110 millions d'euros en 2016 à 78 millions d'euros en 2017. Les coupes de la région sont en fait ciblées sur les logements sociaux. Valérie Pécresse refuse désormais de les financer à Paris et en première couronne, hors quartiers concernés par le nouveau programme national de renouvellement urbain, et hors logements destinés aux jeunes et aux étudiants. La présidente de la région justifie ce coup de rabot par le fait que depuis début 2017, la compétence logement est partagée entre la métropole du Grand Paris (MGP) et la région Île-de-France. Valérie Pécresse veut donc que la MGP prenne en charge les dépenses du logement social sur son territoire. Une manière pour la région de faire des économies, mais aussi pour Valérie Pécresse de montrer une nouvelle fois son opposition à l'existence d'une métropole qu'elle a toujours remise en cause.

Mathias Thépot

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Commentaires 3
à écrit le 10/01/2017 à 10:03
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Un article incompréhensible... je croyais que le propre d'un bon journaliste était la clarté et non le blabla, de plus le contenu du chapeau ne correspond pas à l'idée développée. Tout ça pour dire, en gros, que le montant des impôts, taxes et surta...

à écrit le 10/01/2017 à 5:35
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Ce que démontre Mme Pécresse avec sa politique volontariste pour la région , est réalisable pour La France également , contrairement à la gestion calamiteuse d'un Huchon que paye malheureusement les " sans-dent " d'Ille-de-France , comme d'ailleurs ...

à écrit le 09/01/2017 à 20:39
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"rendre la région plus attractive".... La France est déjà le pays le plus centralisé d'Europe , et on continue ... J'ai bientôt 60 ans, cadre en Province, et je constate qu'il n'y a eu aucune modification du rapport Paris/province dans ce pays en ...

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