Immobilier, doit-on craindre un effondrement du marché ? L’analyse du groupe AS & Associés

L’ampleur de la crise sanitaire et ses conséquences interrogent. L’immobilier peut-il encore être une valeur refuge ou devons-nous nous inquiéter pour notre patrimoine ?
(Crédits : DR)

La crise sanitaire a mis à l'arrêt un marché en pleine croissance

Portés par la faiblesse des taux et par une volonté persistante des Français de devenir propriétaires, les prix poursuivaient une constante augmentation.

Les mesures de restriction ont entraîné un bouleversement de l'activité des entreprises du secteur.

Les interactions avec nos conseillers ont été significativement réduites. Certains chantiers ont pu se poursuivre mais sur un rythme nécessairement ralenti.

« Nous ne pouvons que constater un allongement mécanique des délais ; nos clients doivent attendre pour finaliser la vente de leur logement ou pour être livrés de leur appartement neuf » commente Gérard Doury, fondateur du groupe AS & Associés, spécialiste de la gestion patrimoniale des particuliers.

Les professionnels ont su apporter une réponse adaptée à une situation inédite

« Nous le devions à nos collaborateurs et à nos clients » poursuit le chef d'entreprise, expliquant comment il a organisé la transformation de sa société.

Chacun d'entre nous utilise Teams, Zoom ou Google Meet. La digitalisation et le distanciel sont désormais le quotidien de tous les Français.

Il était primordial que les professionnel s'y adaptent pour offrir aux particuliers la possibilité de réaliser leur projet.

« Ils l'ont fait ». Gérard Doury se félicite de la flexibilité de sa profession : « on partage son écran, les visites sont désormais virtuelles, les compromis sont signés en ligne et les notaires régularisent certains actes à distance ».

Alors, quel impact sur le marché ?

Si certains ont été tentés de baisser leur prix, les indicateurs nous apprennent qu'il s'agit finalement d'un épiphénomène.

Les données communiquées par les notaires affichent une baisse de 5% du nombre de transactions en 2020, loin des scénarios catastrophes parfois envisagés.

Christophe Dupré, co-fondateur AS & Associés, nous confirme même « que si l'année est moins bonne, elle n'est finalement pas la plus mauvaise qu'ait pu connaître le marché ».

« Les particuliers souhaitent toujours acquérir leur logement. Le contexte a seulement modifié leurs attentes ».

Les villes moyennes proposant des environnements apaisés sont désormais en vogue (comme Angers ou Le Havre) et les logements doivent être repensés : des espaces plus grands et plus pratiques, des extérieurs, une bonne isolation, ...

Arnaud Chesne, directeur du développement AS & Associés, nous explique que « Les Français ont très rapidement compris que rien ne serait plus pareil, avec les périodes de confinement et le développement du télétravail. Ils souhaitent donc vivre dans un environnement plus conforme à ce nouveau mode de vie ».

En conclusion ?

Les Français souhaitent, encore plus en cette période, sécuriser leurs actifs et leur avenir.

Actif tangible dont la valeur évolue sur le long terme, l'immobilier est alors systématiquement un refuge évident qui a permis à ses investisseurs de se préserver d'une panique conjoncturelle.

Bien que fortement secoué, tous les indicateurs semblent conforter une stabilité du secteur.

« Il est fondamental que les acteurs publics nous soutiennent. Il faut fluidifier les transactions, ouvrir les conditions d'accès au crédit, débloquer les dossiers en mairie, simplifier la réglementation. A défaut, sans parler d'effondrement, je ne pourrais pas être aussi catégorique que mes confrères sur l'état du marché des prochains mois », conclut Gérard Doury, qui dirige une société qui a décidé de rester indépendante et au service des particuliers.

Il appert qu'il ait peut-être été déjà entendu. En effet, le HCSF a annoncé assouplir les conditions d'octroi des prêts immobiliers.

Une mesure bienvenue dans un contexte où les refus de prêts avaient explosé ces derniers mois.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 9
à écrit le 13/02/2021 à 9:02
Signaler
Il est fondamental que la presse soit pédagogue et explique aux propriétaires qu’il faut ne pas voir plus grand que le ventre ! La fluidité des transactions peut maintenue que si les agences immobilières et la presse économique cesse un discours q...

à écrit le 13/02/2021 à 9:01
Signaler
Il est fondamental que la presse soit pédagogue et explique aux propriétaires qu’il faut ne pas voir plus grand que le ventre ! La fluidité des transactions peut maintenue que si les agences immobilières et la presse économique cesse un discours q...

à écrit le 13/02/2021 à 8:13
Signaler
Effectivement les deux points de vue peuvent s entendre . Le degré d invective reflétant probablement l intérêt patrimonial que chacun porte à ce domaine . On peut penser qu après 300 % de hausse depuis 1997 , on va continuer sur cette lancée. On peu...

à écrit le 12/02/2021 à 10:24
Signaler
« Il est fondamental que les acteurs publics nous soutiennent. Il faut fluidifier les transactions, ouvrir les conditions d'accès au crédit" , Non !! 3 fois non !! toute mesure pour soutenir l'immobilier soutiendra en fait les prix et la speculation,...

le 13/02/2021 à 8:15
Signaler
La speculation est en fait surtout concentrée dans quelques zones très précises . Encourager l achat dans des zones à 400 euros du m2 ne me semble pas délirant?

à écrit le 11/02/2021 à 19:29
Signaler
Impossible d avoir une vue homogène sur un marché aussi éclaté , à moins d être agent immobilier ou courtier . Si l’on réduit simplement la problématique aux prix parisiens , ils sont évidemment délirants , et l on cherche vainement entre Covid , g...

le 12/02/2021 à 22:52
Signaler
“ qui peut bien avoir envie d acheter un 50 m2 600KE ” : celui qui va le revendre 800k dans 5 ans ! Vous pouvez penser que c’est délirant (comme ceux qui tenaient ce même discours il y a 20 ans alors qu’on était a 3k/m2) mais c’est parce que vous voy...

à écrit le 10/02/2021 à 20:59
Signaler
L'immobilier français est dans énorme bulle spéculative qui éclatera tôt ou tard. Les prix ont gonflé de 3 fois depuis 20 ans et cela ne continue dans cette folie que parce que le crédit est quasi gratuit. Les prix sont en totale décorrélation par r...

le 12/02/2021 à 10:27
Signaler
Je suis tout à fait d'accord mais personne ne semble réagir; c'est l'atonie generale et la soumission. Par ailleurs malheureusement la courbe de Frigitt ne correspond plus à ce marché qui a intégré dans ses regles la speculation permanente

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.