Les clients VMware doivent ils envisager un plan B ?

Alors que l'acquisition de VMware par Broadcom, pour un montant de 61 milliards de dollars, est enfin achevée, les partenaires, les clients et les employés du pionnier des logiciels de virtualisation sont confrontés à un avenir incertain. De nombreux clients et prospects, surtout les entreprises fortement investies dans des environnements VMware, font part de leur inquiétude quant à leur situation compte tenu des antécédents de Broadcom à la suite de rachats antérieurs.
(Crédits : DR)

Des préoccupations multiples

Beaucoup se souviennent qu'en 2018, Broadcom a acheté CA Technologies pour 18,9 milliards de dollars et a immédiatement entrepris de réduire ses effectifs. Des pans entiers de l'entreprise ont été vendus à des fonds d'investissement privés, y compris sa plateforme de test de sécurité des applications, Veracode. À peine un an plus tard, on a assisté à l'achat par Broadcom des activités de sécurité d'entreprise de Symantec. Des parties de cette activité ont également été détachées et revendues.

Pour ce qui concerne l'acquisition de VMWare, pendant un certain temps, les observateurs du secteur ont eu l'impression que Broadcom avait changé de stratégie à la suite de fusions antérieures difficiles et turbulentes. Lors de leurs échanges avec VMware, la direction a assuré que les choses seraient différentes cette fois-ci.

Cependant, dans un récent article de blog, Steven Schuchart, analyste chez GlobalData, a estimé qu'il s'agissait de faux espoirs: « La direction de Broadcom, y compris le PDG Hock Tan, a rassuré tout le monde en affirmant que cette fois-ci serait différente et que l'entreprise avait retenu la leçon », écrit-il. « Pour certains, c'était un signe positif que VMware, un élément essentiel de l'informatique dans les entreprises, s'en sortirait mieux et que son essence et son esprit resteraient intacts. Jusqu'à présent, il semble que cet espoir ait été mal placé ».

En effet, les licenciements de personnel ont déjà commencé et parmi les clients, la crainte que l'histoire se répète est intense. On remarque aussi que Broadcom a également l'habitude d'ajuster ses prix à la hausse à la suite de fusions-acquisitions, en contrepartie d'une augmentation minime, voire inexistante, des fonctionnalités ou de la valeur. Dans le même ordre d'idées, il a déjà été précisé que les activités VMware End-User Computing (EUC) et Carbon Black seraient cédées.

Un marché en quête d'alternatives

Actuellement, beaucoup de clients remarquent les changements et beaucoup commencent à regarder ailleurs. Les clients de VMware veulent un niveau de choix, de valeur et de certitude de prix qu'ils ne sont plus sûrs d'obtenir.

Que faire ? Une stratégie à deux fournisseurs est, bien sûr, à négocier. Si les prix augmentent, si la R&D est négligée ou si les niveaux de service diminuent, le client peut menacer de manière crédible de transférer toutes ses charges de travail vers un autre fournisseur s'il n'obtient pas les conditions qu'il souhaite.

Plus que jamais, les entreprises ont besoin d'agilité et de la possibilité de pivoter en cas de modification de leur environnement. Nutanix est une option sérieuse pour les organisations qui cherchent à réduire leur dépendance à VMware. VMware a joué un rôle important en permettant aux entreprises d'accompagner leur changement par le biais de l'informatique au fil des ans, mais si le nouveau propriétaire Broadcom continue à jouer avec cette relation, il semble évident que les clients doivent avoir un plan B en place.



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