EXCLUSIF : IPAD, une marque déjà déposée... par STMicroelectronics

Le groupe franco-italien STMicroelectronics a déposé la marque IPAD en 2000 auprès de l'Office d'enregistrement des marques de l'union européenne. Elle l'exploite encore aujourd'hui et peut donc théoriquement négocier avec Apple comme Cisco l'avait fait en 2007 lors de la sortie de l'iPhone.

Le 1er septembre 2000, le fabricant de puces électroniques STMicroelectronics a déposé la marque iPad auprès de l'OHMI, l'office d'enregistrement des marques de l'union européenne. Cette marque a été dûment enregistrée le 14 septembre 2001. Elle est donc officiellement protégée en Europe depuis cette date pour les composants liés à l'univers des nouvelles technologies, notamment ceux qui sont destinés aux téléphones mobiles, ordinateurs et périphériques d'ordinateurs. Cette catégorie que les experts en protection juridique des marques appellent la "classe 9" ne peut être considérée par Apple comme éloigné de l'univers de sa tablette numérique. Le géant californien a d'ailleurs pris soin en 2001 de protéger sa marque iPod dans cette même "classe 9".

STMicro exploite encore aujourd'hui IPAD. Sur le papier, le groupe franco-italien pourrait donc faire appel à la justice pour faire valoir son antériorité sur les droits d'exploitation de cette marque. Si ce n'est qu'il est aussi un fournisseur d'Apple. Dans une étude datant d'octobre 2008, iSuppli classait STMicro comme le seul fournisseur d'accéléromètres pour l'iPhone 3G. Contactée par latribune.fr, une porte-parole du groupe n'a pas souhaité commenter cette information pour le moment.

Déjà en 2007, lors du lancement de l'iPhone, Apple avait dû trouver un arrangement avec Cisco dépositaire de la marque iPhone depuis 1996. Officiellement, les deux entreprises avaient convenu d'utiliser conjointement la marque iPhone mais une partie de l'accord - probablement son volet financier - n'avait pas été dévoilée.

Cette stratégie qui consiste à ne pas se préoccuper de l'antériorité du dépôt d'une marque n'est pas fréquente. "En France, L'Oréal est coutumier du fait. Dès lors qu'il juge un nom porteur, le groupe n'hésite pas à le déposer même s'il est déjà exploité. Il préfère si nécessaire trouver une solution négociée avec le titulaire" précise Han Rosen, directrice commerciale de l'agence Naemes, spécialisée dans la création de marque. 

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