Escalade dans la guerre des éditeurs

Selon un document que s'est procuré La Tribune, les statuts du syndicat national de l'édition (SNE) interdisent au bureau d'élire un président en cas de vacance du poste. Or, le bureau s'est autorisé à le faire la semaine dernière. Une assemblée générale extraordinaire est convoquée.

Alors que le Salon du livre est officiellement inauguré jeudi soir, la bataille au sein du syndicat des éditeurs ne s'apaise pas. Au contraire. Le bureau du Syndicat national de l'édition (SNE), qui s'est tenu mardi matin, a décidé de convoquer "dans les semaines à venir" les quelques 500 éditeurs adhérents pour une assemblée générale extraordinaire.

Une note interne au SNE, que La Tribune s'est procurée, explique noir sur blanc que les statuts du syndicat interdisent au bureau d'élire un président en cas de vacance du poste. C'est pourtant ce qui s'est passé en fin de semaine dernière avec l'élection, contestée par Hachette, d'Alain Kouck, le patron d'Editis, dans le fauteuil laissé vacant par Serge Eyrolles.

Le document du SNE, daté du 22 mars, explique que le bureau peut bien remplacer l'un de ses membres, mais "cet article ne vise pas les modalités de remplacement du président qui ne peut être élu que par une assemblée générale ordinaire (cf. article 8)".

Sur fond de guerre entre Hachette Livre (numéro un français) et Editis (numéro deux), le bureau du SNE va convoquer, sans doute la semaine prochaine, les adhérents pour modifier les statuts afin de permettre le remplacement du président "à la diligence du bureau". Editis n'a pas répondu à nos questions et Hachette affirme ne pas être au courant puisqu'ils se sont mis "en congé" du bureau.

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