La lettre de Lagardère qui réclame l'arrêt de la vente de France Télévisions Publicité

Dans une lettre adressée à France Télévisions que vous pouvez découvrir en ouvrant cet article ou dans le premier lien ci-dessous, Lagardère Active réclame la suspension du processus de privatisation de France Télévisions Publicité. Il estime qu 'un éventuel rétablissement de la publicité sur les chaînes publiques modifierait la valorisation de la régie.
(Crédits : Photo Reuters)

Dans une lettre que vous pouvez découvrir en cliquant ici, Lagardère Active a réclamé ce mardi la suspension du processus de privatisation de France Télévisions Publicité, dont il s'est retiré, arguant qu'un éventuel rétablissement de la publicité sur les chaînes publiques modifierait la valorisation de la régie.
 

Cet appel lancé par Didier Quillot, président du directoire de Lagardère Active, le pôle audiovisuel et presse du groupe de médias, dans une lettre envoyée mardi au président de France Télévisions Patrick de Carolis, intervient à la veille de la réunion du conseil d'administration du groupe de télévision public pour décider avec quel candidat il mènera des négociations exclusives.
 

France Télévisions avait lancé au printemps dernier la recherche d'un acquéreur pour 70% de sa régie publicitaire afin d'en pérenniser l'activité à la suite de la suppression de la publicité le 5 janvier 2009 après 20 heures.
Seuls restent en lice la holding financière Lov Group de Stéphane Courbit alliée à Publicis et un consortium emmené par le spécialiste de la publicité en ligne Hi-Media avec lequel Orange serait prêt à envisager des partenariats.
Le troisième candidat, NextRadioTV, le groupe d'Alain Weill, a dit avoir été écarté.
Lagardère Active avait annoncé à la mi-décembre le retrait de son offre, estimant que les règles de l'appel d'offres avaient été radicalement modifiées sans préavis.
 

PROCÉDURE EUROPÉENNE CONTRE LA "TAXE TÉLÉCOMS"
 

Didier Quillot cite dans son argumentaire l'annonce par la Commission européenne le 28 janvier de l'ouverture d'une procédure contre la France au sujet de la taxe de 0,9% sur le chiffre d'affaires des opérateurs télécoms destinée à compenser le manque à gagner entraîné par la suppression de la publicité sur France Télévisions.


Si la procédure aboutissait, le remboursement par l'Etat français des sommes versées remettrait en cause le financement des chaînes publiques et entraînerait le besoin de rétablir la publicité, estime le patron de Lagardère Active, notant qu'une telle mesure pourrait voir le jour à l'occasion du vote en cours de la loi de finances rectificatives.
 

"Dans ces conditions, le processus de privatisation de France Télévisions Publicité, s'il était bouclé en l'état, serait affecté d'un risque majeur", estime Didier Quillot. "Le rétablissement de la publicité sur les chaînes publiques modifierait naturellement de façon radicale la valorisation de la régie de France Télévisions, et par conséquent, les bases sur lesquelles les candidats à la reprise de France Télévisions Publicité ont été invités à modifier leur offre".
 

Il demande donc qu'il soit "sursis temporairement" au processus dans l'attente des décisions liées au financement de France Télévisions et précise que Lagardère serait prêt à participer à un nouvel appel d'offres sur des bases "transparentes".

Selon des informations de presse, les offres valoriseraient la régie à au moins 20 millions d'euros.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.