Les nanotechnologies au service de l'authentification

Aujourd'hui encore, l'authentification n'est pas sans poser de problème dans le monde de l'art, mais les nouvelles technologies aidant, ces difficultés se réduisent à peau de chagrin et pourraient, à terme, ne plus exister.
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Le scientifique Bill Wei, du Netherlands Institute of Cultural Heritage, explique que la technologie qu'il a développée - appelée Fing-Art Print - est un moyen infaillible pour authentifier une oeuvre d'art. En créant l'empreinte digitale de cette dernière, Fing-Art Print permet une modélisation 3D tellement précise d'un objet que son empreinte numérique unique est suffisante pour attester de l'unicité de l'oeuvre et de son authenticité.

Détection

Le process est simple, le propriétaire d'une oeuvre et l'équipe de Fing-Art Print déterminent un détail de l'oeuvre à scanner puis, au millième de millimètre près, l'empreinte digitale de l'oeuvre est créée. Soutenue par la Commission européenne, Fing-Art Print est assez performante pour détecter les textures les plus fines, comme la porcelaine émaillée et ses microbulles, invisibles à l'oeil, qui se forment au cours du processus de cuisson.

Bill Wei a développé cette nouvelle technologie en prenant en compte le fait que Fing-Art Print doit être facile à utiliser, aisément transportable sur les sites archéologiques et ne pas représenter un coût exorbitant pour le propriétaire de l'oeuvre.

Déjà en test

Un outil logiciel a été développé par l'université de Southampton, de manière que les utilisateurs n'ayant suivi aucune formation technique soient en mesure d'utiliser la technologie Fing-Art Print (y compris le personnel du musée, historien, directeur de collection, conservateur, etc.).

Le système a été testé par environ 70 conservateurs internationaux. Les tests ont porté sur des peintures avec et sans vernis, des livres et des lithographies, des objets métalliques, des céramiques et des sculptures en bois.

Bill Wei précise que « l'idée est de combattre le trafic illégal d'objets archéologiques. Le manque de sécurité dans les fouilles au Moyen-Orient rend les objets vulnérables. S'ils étaient scannés directement à leur découverte, on pourrait plus facilement identifier les objets volés par la suite ».

Ainsi, Fing-Art Print pourrait être une véritable arme pour les services de lutte contre le trafic de biens culturels. Le projet n'est pas encore commercialisé, mais ne manquera pas d'attirer l'attention des conservateurs, juristes et autres acteurs du marché de l'art.

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