Altice finalise la séparation de ses activités américaines et européennes

Le groupe de médias et télécoms Altice a annoncé vendredi avoir finalisé la séparation de ses activités américaines et européennes avec la distribution des actions Altice USA aux actionnaires de la société mère Altice NV, qui devient désormais Altice Europe NV.
Patrick Drahi, le fondateur et propriétaire d'Altice (maison-mère de SFR).

C'est fait. Le groupe de médias et télécoms Altice a annoncé vendredi avoir finalisé la séparation de ses activités américaines et européennes avec la distribution des actions Altice USA aux actionnaires de la société mère Altice NV, qui devient désormais Altice Europe NV. Le groupe fondé par Patrick Drahi, maison mère notamment de SFR, avait annoncé cette séparation au début de l'année afin de permettre "à chaque entité de se concentrer davantage sur les opportunités de création de valeurs sur leurs marchés respectifs".

La séparation s'est matérialisée par la distribution de près de 250 millions d'actions de classe A et autant de classe B auprès des actionnaires du groupe, dont son fondateur, actionnaire majoritaire, a souligné l'entreprise dans un communiqué. Altice a par ailleurs confirmé la nomination de M. Drahi comme directeur exécutif du conseil d'administration d'Altice Europe et de président de celui d'Altice USA, qui comptera neuf membres.

Isoler les intérêts américains

La séparation des activités américaines et européennes (ces dernières incluant au sein d'Altice la France, le Portugal, Israël et la République Dominicaine), avait été décidée après le retour aux affaires de M. Drahi, en remplacement de Michel Combes, démissionnaire au mois de novembre. Fin 2017, le titre Altice avait été sévèrement secoué à la Bourse d'Amsterdam après la publication de résultats trimestriels jugés inférieurs aux attentes et d'inquiétudes sur la dette du groupe, perdant à un moment jusqu'à 50% de sa valeur.

La création de deux entreprises distinctes doit permettre à M. Drahi d'isoler ses intérêts américains, où les résultats sont meilleurs, des difficultés connues en Europe et notamment en France, malgré une amélioration au premier trimestre 2018. Cette séparation permet également de répartir la dette du groupe issue des différentes acquisitions, et qui atteint au total plus de 50 milliards d'euros.

(avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 11/06/2018 à 6:03
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L'idee est astucieuse. Les profits aux USA et les dettes pour la France. Malin ce Drahi.

à écrit le 09/06/2018 à 18:55
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Maintenant il n'y a plus de doute sur les intentions du groupe. Céder SFR pour se désendetter.

le 10/06/2018 à 17:48
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phonandroid écrit "Nos confrères du Figaro révèlent qu’au printemps 2018, Bouygues et Altice sont entrés en négociation pour un probable rachat de l’opérateur au carré rouge. ...mais la question des médias et notamment des droits du foot auraient fai...

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