Anycommerce, la marque qui signe la nouvelle stratégie de Wynd

Editeur de logiciel pour le monde du commerce, la startup installée à Paris a conforté son approche de la logistique en se rapprochant d’autres acteurs, apporteurs de briques complémentaires. C’est notamment ce qui l’a poussée à acquérir Symag, basé à Sophia-Antipolis, il y a un an ou à se rapprocher également de Maxxing. C’est donc pour davantage de visibilité, notamment auprès du marché, qu’Anycommerce prend la position de marque ombrelle. D’autant que les velléités de croissance externe, Europe comprise, sont fortes.
(Crédits : Reuters)

Le monde de la logistique ne cesse de concentrer les expertises. Savoir être présent d'un bout à l'autre de la chaîne de valeur est une façon de répondre aux attentes des clients, où rapidité, réactivité et fluidité sont des marqueurs de fiabilité.

Née en 2014, Wynd s'est positionnée sur ce marché en développant une solution SaaS omnicanal dédiée à l'encaissement, l'orchestration et la préparation de commandes. Mais parce que le marché se concentre, parce que d'autres acteurs ajoutent des briques aux briques et parce que la crise a clairement mis le focus sur les besoins d'une logistique construite et efficace, la startup s'est elle aussi engagée dans une consolidation de son expertise. C'est notamment ce qui la pousse il y a un an à faire l'acquisition de Symag. Basée à Sophia-Antipolis, cette filiale de BNP Paribas est spécialisée dans l'encaissement, la fidélisation, la promotion et les services aux points de vente. Symag qui a apporté dans la corbeille de la mariée, des clients tels que Carrefour, Fnac-Darty ou les Galeries Lafayette, tout autant que ses 200 collaborateurs et son chiffre d'affaires de 25 millions d'euros.

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Effet de polarisation

Une acquisition loin d'être neutre et qui répond aux attentes des acteurs du marché de solutions les plus unifiées possible, dans un contexte de digitalisation accélérée.

Mais pour que tout cela soit bien visible, la jeune entreprise, qui fait partie du Next 40, a décidé de regrouper ses différentes marques sous une seule, baptisée Anycommerce.

« Wynd est un acteur de la logistique, soucieux d'accompagner la transformation omnicanale du commerce. Nous avons ajouté des briques, au fur et à mesure, mais cela n'est pas clair pour le marché », explique Ismaël Ould, le fondateur et dirigeant de la startup. « Nous avons mené une réflexion pour repenser le modèle organisationnel ». Ainsi est née Anycommerce. Qui va donc désormais accompagner toute la stratégie d'expansion du groupe.

Car l'ajout de briques n'est pas fini et il s'agit bien de métiers additionnés qui permettent « une continuité. Tous les enjeux sont dans le point de vente », explique encore Ismaël Ould. Qui souligne aussi que « le reste de l'écosystème » va dans ce sens d'une concentration d'expertises. On en veut pour preuve la stratégie d'un autre acteur de la logistique, CMA CGM...

Et la crise, clairement, a appuyé sur l'accélérateur. Pour Ismaël Ould, c'est même « un effet de polarisation », qui s'est produit, avec une croissance enregistrée de 25% de la commande digitale. « L'encaissement mobile a transformé l'usage, le client ne venant plus en boutique juste pour mettre un produit dans son panier. Cela, il le fait désormais depuis chez lui. Si le client vient en magasin c'est pour du conseil. Il y a eu un bouleversement des parcours ».

Ajout de briques géographiques

Ismaël Ould qui ne cache pas ses envies d'ajout de nouvelles briques, et si possible européennes. « Nous avons un enjeu fort d'internationalisation, notamment en Espagne et en Italie ». Ce dernier pays étant « très faiblement digitalisé, avec une forte demande ».

Une internationalisation qui se fait par ajout de briques géographiques, mais pas, pour l'heure d'ajout de nouveaux métiers.

Et de souligner aussi le rôle de la French Tech, qui aide bien, reconnaît Ismaël Ould, les pépites du Next 40 dans les démarches à l'étranger. « Cela agit comme un véritable label et ça rajoute de la confiance ».

Anycommerce qui table aussi sur un recrutement en proximité et dans les territoires. « Nous avons une approche décentralisée, 90% de nos offres d'emplois le sont, il s'agit d'un vrai shift pour l'entreprise ».

L'entreprise, qui emploie 400 salariés, revendique avoir dépassé un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros.

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