Bouygues réfute toute « discussion » liée à un rachat de SFR

Selon l’agence Bloomberg, qui cite des sources anonymes, le groupe de Martin Bouygues, maison-mère de Bouygues Telecom, songerait à s’allier avec d’autres investisseurs pour faire une offre sur l’opérateur au carré rouge. Bouygues, pour sa part, affirme qu'« il n’a aucune discussion avec une autre opérateur » concernant une consolidation.
Pierre Manière
Martin Bouygues, le chef de file du groupe Bouygues, maison-mère de Bouygues Telecom.

Une énième fois, l'hypothèse d'une consolidation du marché français des télécoms refait surface. Ce lundi, Bloomberg a affirmé, dans une dépêche, que Bouygues, la maison-mère de Bouygues Telecom, réfléchissait à s'allier avec d'autres investisseurs pour racheter Altice France, dont SFR. Citant des sources anonymes, l'agence de presse affirme que le groupe de Martin Bouygues aurait amorcé des discussions préliminaires avec des sociétés d'investissement, dont CVC Capital Partners, à ce sujet. Bloomberg précise aussi que ces pourparlers en seraient à un « stade précoce », et qu'il n'est pas dit que les acteurs décident de lancer une offre pour la filiale d'Altice, le groupe du milliardaire Patrick Drahi.

Démentis en chaîne

Dans la foulée de cette dépêche, Bouygues a réagi par le biais d'un communiqué. Dans cette missive, le groupe affirme qu'il « étudie régulièrement les diverses hypothèses d'évolution du secteur des télécoms ». « Mais à ce jour, poursuit-il, il n'y a aucune discussion avec une autre opérateur et aucun mandat n'a été délivré à quelque conseil que ce soit. » Du côté d'Altice, un porte-parole a déclaré à l'agence Reuters que « SFR est un de [leurs] actifs essentiels, qui fait partie de [leur] projet industriel et de long terme ». Il y a peu, le 20 mars dernier, alors que des rumeurs circulaient concernant un possible intérêt de Bouygues pour SFR, La Tribune avait interrogé Alain Weill à ce sujet, en marge d'une conférence de presse. Aussi agacé que lapidaire, le Pdg de l'opérateur au carré rouge avait jugé que « des rumeurs stupides, il y en a tous les jours... »

Conséquence de cette possibilité évoquée par Bloomberg, les titres du secteur télécoms ont clôturé en ordre dispersé. Altice a pris 5,40% à 7,99 euros à la Bourse d'Amsterdam, alors que le groupe Bouygues a vu son titre se replier de 0,26% à 42,21 euros à Paris, dans des marchés quasiment à l'équilibre.

(avec AFP)

Pierre Manière

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