Brexit : Vodafone songe à déménager son siège hors du Royaume-Uni

Dans une déclaration écrite, le géant des télécoms, qui s’inquiète de l’impact du Brexit sur sa croissance, ne veut pas pour l’heure « tirer de conclusions définitives sur la domiciliation [de son] siège ».
Vodafone emploie plus de 107.000 personnes dans le monde, dont 15% au Royaume-Uni et 14% en Allemagne.

Le géant des télécommunications Vodafone a laissé planer le doute mercredi sur la présence de son siège au Royaume-Uni, une fois actée le départ du pays de l'Union européenne.

"Il n'est pas possible à ce stade de tirer des conclusions définitives sur la domiciliation du siège de notre groupe à long terme", a indiqué le groupe dans une déclaration écrite transmise mercredi. En d'autres termes, rien ne dit que dans quelques années, le siège de la société sera encore à Londres.

Vodafone emploie plus de 107.000 personnes dans le monde, dont 15% au Royaume-Uni et 14% en Allemagne. Le groupe réalise plus de la moitié (55%) de ses bénéfices sur les marchés européens hors Royaume-Uni, fait-il valoir, contre seulement 11% dans son pays d'origine.

Renforcement du lobbying à Bruxelles

"L'appartenance du Royaume-Uni à l'UE est un facteur de croissance important pour une entreprise comme Vodafone", selon le communiqué, citant "la liberté de mouvement des personnes, des capitaux et des biens" et "l'accès au marché unique tout juste émergent du numérique". "Il n'est pas clair à ce stade combien de ces facteurs positifs vont rester en place une fois que le processus de sortie sera terminé", avance Vodafone, qui va "continuer à évaluer la situation, et prendre toutes les décisions appropriées dans l'intérêt de ses clients, ses actionnaires et ses salariés".

En attendant, le groupe a décidé de "renforcer ses activités" de lobbying politique et réglementaire à Bruxelles. Les Britanniques se sont prononcés à près de 52% le 23 juin par référendum pour un Brexit, une décision dont les conséquences pratiques sont encore difficilement identifiables. Les milieux d'affaires britanniques s'angoissent tout particulièrement de perdre l'accès au marché unique européen.

(avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 30/06/2016 à 13:14
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Oui, mais d'après le Canard, Londres, libérée des "normes" fiscales imposées par l'UE deviendra un Paradis Fiscal, ça compensera les difficultés. Vivre au Paradis, ça ne se refuse pas. :-)

le 04/07/2016 à 14:44
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Créer un paradis fiscal signifie -entre autres- la nécessité de coupes claires dans les dépenses publiques et sociales. Est-ce vraiment pour ça qu'ont voté 52% des britanniques ? Il serait temps de leur poser la question.

à écrit le 30/06/2016 à 11:52
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Irlande ou Allemagne ?

à écrit le 30/06/2016 à 11:06
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L'hystérie suiviste des multinationales vis à vis des marchés financiers alors que pourtant normalement c'est l’industrie qui fait l'économie et non la finance. L'économie suit les marchés financiers qui suivent l'économie, de là à dire que l'éco...

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