Cybersécurité : le financement des startups atteint de nouveaux sommets

Les problématiques de cybersécurité intéressent de plus en plus les fonds de capital-risque américains, qui ont investi, en l'espace de trois mois, 1 milliard de dollars dans les startups de ce secteur. Du jamais-vu.
En 2015, deux levées de fonds majeures ont déjà eu lieu en l'espace de trois mois : Ion Security (40 millions de dollars) et Tanium (52 millions de dollars).

Les startups spécialistes de la cybersécurité n'ont jamais été si bien traitées par les fonds de capital-risque américains. Entre janvier et mars 2015, elles ont reçu pas moins de 1,02 milliard de dollars, soit 950 millions d'euros, de la part de ces acteurs. Un records selon le cabinet d'études américain PrivCo qui relève que, l'an passé, à la même période, les entreprises actives dans le domaine de la cybersécurité avaient perçu la moitié seulement de ce montant.

Investissements à la hausse

Pourtant, 2,3 milliards de dollars (2,14 milliards d'euros) ont déjà été investis dans ce secteur par les fonds de capital-risque américains en 2014, contre moins de 1 milliard de dollars en 2011 (1,86 milliard d'euros). Cette année, deux levées de fonds majeures ont déjà eu lieu en l'espace de trois mois : Ion Security a été financée à hauteur de 40 millions de dollars (37 millions d'euros) auprès de différents fonds, dont Kleiner Perkins, et Tanium a obtenu 52 millions de dollars du seul fonds Andreessen Horowitz, soit 48 millions d'euros.

Et la tendance à la hausse des investissement dans ce secteur devrait se confirmer pour les trois prochains trimestres de 2015. La conférence mondiale sur la cybersécurité (RSA), qui ouvre ce 20 avril à San Francisco, est l'occasion, pour les fonds d'investissement américains les plus actifs dans ce domaine (dont Kleiner Perkins, Andreessen Horowitz ou encore Sequoia Capital), de continuer leur prospection.

Cyberattaques et vols de données massifs

Ces firmes de venture capital ont en effet repéré un secteur susceptible d'intéresser de plus en plus de grandes entreprises. Les fonds de capital-risque anticipent une croissance rapide des budgets alloués à la cybersécurité, explique Sam Hamadeh, directeur exécutif de PrivCo interrogé par le Financial Times. Surtout, après les vols de données massifs dont ont été victimes Sony Pictures, Orange ou encore le distributeur américain Target - dont l'attaque a touché 110 millions de clients.

Plus particulièrement, c'est la sécurisation des données sur smartphone qui préoccuperait le plus les entreprises. Alors que les employés font transiter de plus en plus de données professionnelles sur leur téléphone, "les cyberattaques ciblent également ce support-là", constate Sam Hamadeh. Un sous-secteur auquel s'intéressent donc logiquement un nombre croissant d'investisseurs.

Ces-derniers pourront d'ailleurs en tirer partie à la revente. Le groupe américain de défense Raytheon a annoncé, ce 20 avril, une joint-venture de ses activités de cybersécurité avec le spécialiste de la sécurité des réseaux Websense, détenu par le fonds de capital-investissement Vista Equity Partners. Montant de la transaction : 1,9 milliard de dollars, soit 1,7 milliard d'euros. Et Vista Equity conserve un pied dans Websense. La firme prévoit de racheter 1,79% du nouvel ensemble, soit un investissement de 335 millions de dollars (311 millions d'euros).

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Commentaires 2
à écrit le 21/04/2015 à 15:14
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Et il existe même des fonds européens comme celui de Mike Lynch (Invoke Capital) qui a fortement aidé Darktrace... Bien cela date d'il y a plus de 3 mois, très long...

à écrit le 20/04/2015 à 15:34
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Je développe avec plein de faille, de l'autre je propose des solutions contre ces failles... Juteux marché que voilà.

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