Ingenico : "aucune discussion n'est en cours"

Le fabricant français de terminaux de paiements Ingenico a démenti mardi soir l'existence de discussions avec un éventuel repreneur.
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Le fabricant français de terminaux de paiements par carte bancaire Ingenico a annoncé mardi soir que les discussions pour son rachat engagées avec un repreneur potentiel, identifié par les médias économiques comme étant l'américain Danaher, étaient "terminées". Dans un communiqué, le groupe a déclaré : "aucune discussion portant sur le capital de la société n'est en cours avec Ingenico"

Ingenico avait annoncé vendredi avoir été approché en vue d'une éventuelle "offre publique d'achat portant sur l'intégralité de son capital" à un prix de 28 euros par action, qui valoriserait le groupe à environ 1,4 milliard d'euros. Comme La Tribune l'a révélé sur son site Internet dimanche, le fabricant de terminaux de paiement a décliné cette offre de rachat.

Il a rejeté cette offre dimanche, tout en laissant entendre que son refus n'était pas définitif, en indiquant que "l'offreur" n'était pas "en mesure de présenter une offre susceptible d'être acceptée (...) au stade actuel des discussions".

Ingenico s'est toujours refusé à révéler l'identité de son repreneur potentiel. "A la suite de nombreux commentaires récents, Ingenico tient à rappeler qu'aucune offre ferme n'a été déposée", indique également le groupe dans son communiqué, très succinct.

Actionnaire à hauteur de 30% de Safran, qui est lui-même le premier actionnaire d'Ingenico dont il détient 22%, le gouvernement français est intervenu dans ce dossier en multipliant les déclarations ces derniers jours.

Estimant qu'Ingenico, l'un des deux groupes qui domine le secteur au plan mondial, est "stratégique" pour la filière électronique française, le ministre de l'Industrie Eric Besson a ainsi donné l'impression d'avoir fait pression sur la société pour qu'elle repousse l'offre éventuelle.

Mardi, Eric Besson a toutefois assuré qu'il n'excluait pas l'entrée d'investisseurs dans le capital du groupe. Il est "normal" qu'un ministre de l'Industrie s'intéresse à ce type d'opération du fait qu'il s'agit de "technologies sensibles", a-t-il expliqué. En octobre, Ingenico avait prévu qu'il réaliserait un chiffre d'affaires "supérieur à 865 millions d'euros" en 2010.

La cotation du titre avait été suspendue vendredi et a repris lundi en milieu de matinée, chutant de 5,58% dans la journée.

Mardi, l'action a à nouveau grimpé (+5,51%) pour atteindre en fin de journée 27,48 euros, soit --à quelques centimes près-- son niveau de jeudi soir et un peu moins que les 28 euros par action offerts pour son rachat.

Le titre a toutefois subi un décrochage net en milieu d'après-midi mardi, vers 16H45 (15H45 GMT), avant de remonter fortement. Ce mouvement s'explique par "la vente à tout prix de 47.000 titres", a expliqué à l'AFP un analyste de Gilbert Dupont.
 

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